Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le blog de Monsieur Dyrek
Le blog de Monsieur Dyrek
  • Des poèmes d'élèves individuels ou collectifs, des rédactions, de la correspondance avec des auteurs, les concours Printemps des Poètes. les concours Les 10 mots, productions d'élèves de Sainte-Elisabeth
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 369 987
Archives
9 mai 2012

Les nouvelles de transports : concours 10 mots 2012, les textes

II) RÉCITS DE TRANSPORTS

AVEC LES 10 MOTS 2012

 

Le voyage

 

     Bonjour ! Je m’appelle Caroline. Je vais vous raconter une histoire des plus incroyables. Aujourd’hui encore, j’ignore si cela était un songe ou non !

     Bref, le week-end dernier, je suis allée au salon de la technologie avec mes parents. Mon âme n’était pas vraiment transportée par tous ces moyens de transport futuristes. Mais, tout à coup, mon regard fut attiré par une drôle de machine. Elle était ronde, un peu cabossée, avec des roues de bois. Cette machine contrastait énormément avec les autres transports ! Je suis donc entrée pour voir l’intérieur. Une fois « dans le ventre de la bête », j’ai entendu un « clac » : la porte venait de se refermer … J’étais inquiète : je ne pouvais pas sortir ! Soudain, il y eut des secousses. Elles étaient de plus en plus violentes, j’avais peur …

 

     Durant plusieurs minutes, je fus projetée contre les parois de la machine.

    Lorsque les secousses cessèrent enfin, je sortis. Quel ne fut pas mon étonnement lorsque je vis un imposant château se dresser devant moi à la place de l’ennuyeux  salon de la technologie ! J’avais autrement dit voyagé dans le temps. Je mis beaucoup de temps avant de reprendre mes esprits et réaliser que je n’étais plus chez moi, mais au Moyen Age !

 

     Une petite fille en haillons portant une lourde charge passa devant moi. Elle me regarda méfiante (probablement à cause de mes habits) et me dit : « Qué qu’tu fais là ? Cé quoi t’cé drôles de guenilles ?

-       Où suis-je ? lui demandais-je désappointée par ses manières rustres.

-        Bah qu’té au château d’Geoffroi parbleu ! »

     Je la remerciai et partis songeant à ce drôle de caractère me paraissant si naturel dans ce nouvel univers. Alors que je réfléchissais au moyen de rentrer chez moi, des personnes vêtues de façon étrange se mirent à courir dans tous les sens en criant « Le tocsin sonne ! Le tocsin sonne ! Les ennemis arrivent ! ».

     Je ne pus entendre la suite. En effet une petite fille me prit la main  et m’emmena en direction du château. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je découvris la petite fille : c’était celle de tout à l’heure !

     Elle m’apprit que le seigneur voisin assiégeait le château. Mais, encore une fois, je n’entendis pas la fin ! Je venais de m’évanouir.

     Lorsque je repris connaissance, mes parents avaient ouvert la porte de la machine pour me dire qu’ils allaient au stand d’à-côté.  Vous vous demandez probablement si je leur ai raconté cette histoire ? Pensez-vous ! Ils m’auraient regardé avec des yeux ronds et auraient insisté pour me confier à l’asile de fous pour ce qu’ils auraient appelé mon « penchant fou » !

 

Caroline C. en 4e. en 2012.

 

*

 

                                                   C'est la vie:

 

       Aujourd'hui, Carole n'est pas retenue plus tard que 16h00 chez son patron! "Quelle chance, normalement celui-ci ne me laisse jamais sortir de mon bureau avant 17h00. En effet le directeur des bureaux " comme chez soit "a d'habitude un caractère de chien enragé !" songe Carole. "Je vais enfin pouvoir réserver mon billet pour Miami: depuis le temps que j'attendais de voir papa!"

 

        Elle alluma son ordinateur et tapa sur" G…":réservation de billets d'avion pour Miami et eut comme réponse : les billets pour Miami sont vendus à l'aéroport. Mais elle eut de la chance, car elle vit un petit encart en bas à droite : tarifs = 850 euros et horaires : 12 h, 14 h, 16 h, 23 h. Carole cliqua sur 14 h et vit que les tarifs étaient toujours à 850 euros. Elle se leva, remit son manteau et partit à l'aéroport le plus proche : Roissy. Elle habitait à deux pas de cette "immense entreprise volante" car cela était comme ça qu'elle l'appelait, c'est une longue histoire.

 

        Quand elle aperçut le panneau indiquant Paris-Miami = 13 h de vol, elle se dit :"Ouf ! comme j'aime les transports : c'est bon !"

 

         Deux jours après, elle était déjà assise dans le RINTERRE 2000. L'hôtesse dit :" Nous allons décoller dans deux minutes : attachez vos ceintures !" Carole eut la folle idée d'aller à la cuisine avant même que deux heures de vol ne se soient écoulées. Elle se leva sous l'oeil surpris de l'hôtesse et partit en direction des cuisines. Malheureusement, le vrai cuisinier se trouvait actuellement ligoté dans la soute. Le faux cuisinier présent aux cuisines est un espion, armé évidemment. Carole s'en approcha trop et heureusement elle eut une âme suivante au dessus d'elle, car elle évita de justesse la balle d'acier qui sortit précipitamment du pistolet du malfrat.

 

        Celle-ci feignit de s'évanouir pour pouvoir se sauver dès que ce sale homme aurait tourné la tête. A côté d'elle se trouvait un bidon de ketchup plein, elle s'en versa sur la jambe pour faire semblant de perdre du sang. Elle s'extirpa de la salle et revint à sa place.

 

        Le voyage se finit convenablement.

 

        Elle arriva à Miami, passa un superbe séjour et comme elle avait un penchant pour le tennis, fit quelques leçons, autrement qu'en France, car les moniteurs parlaient évidemment en anglais. Elle joua comme au naturel et se confia à un de ses profs de tennis de sa rencontre très bizarre en avion. Elle finit par devoir rentrer en France. Et le retour en avion se passa merveilleusement bien, car une bande de policiers arrêtèrent l'escroc qui se trouvait encore dans les cuisines.

 

Iris C. en 6e2.

 

*

 

      J'ai confié mon histoire à une âme qui songe. Je vais vous raconter une journée de terrible tragédie qui frappa un immeuble le 100 rue de Sèvres. Il existait sous un parc naturel de Paris un tramway qui passait toutes les deux minutes sans s'arrêter, mais un jour un gang avait pris un avion pour transport. Ils avaient l'intention de détruire la Tour Eiffel.

 

               Un groupe du gang était dans l'avion, les autres étaient dans les sous-sols planqués prêts à surgir du 100 rue de sèvres. L'avion avait l'intention de s'écraser, mais le sous-chef appela le chef. Ils sortirent de la ligne, déraillèrent et sortirent des caves du 100 rue de Sèvres. Chez ma grand-mère toutes ses affaires tremblaient. Mon grand-père se pencha sur son balcon pour regarder, puis il fit un saut en arrière.

 

               Il regarda le tramway sortir à l’horizon le train tourna sans s'arrêter et il continua sa route. Ma grand-mère affolée appela la police et le Samu, car mon grand-père était évanoui. Le gang traversa la ville, mais heureusement le tramway fut détruit par l'armée. Le chef s'enfuit et on ne le vit plus. Je suis sûr qu'il rôde prêt à se venger un jour ou l'autre. Mon grand-père est mort.

 

               Il s'est fait tuer, mais on ne sait pas qui ça peut être. La police a cherché et a abandonné. Mais moi, je crois savoir qui c'est. J'espère dans mon cœur qu'il n'y a pas d'autre tramway d'autre gang. Et à la fin de cette heure je donnerai ma copie que je confie à monsieur D.

 

Aurélien L. en 6e3

 

*

 

Le bus des âmes

 

    Cette histoire commence avec un adolescent de 16 ans appelé Hector... Un jour, Hector prit le bus pour aller dans sa nouvelle école: Poudlord. Bien sûr il ne savait où cette école se trouvait.

 

   Tout allait bien dans ce bus naturel... Ah, bien sûr quand je dis naturel autrement dit pour l'instant. Car tout à coup les caractères du bus (le nom du bus) changèrent et maintenant c'était "Le bus des âmes"...

 

    Ce moyen de transport lui donna mal au cœur, Hector alla se confier chez le conducteur. En s'approchant de la cabine il songea à la tête du conducteur, "Un bien brave gentil monsieur" pensa-t-il.

 

    En se penchant près du conducteur, il vit un squelette mobile, puis s'évanouit lorsqu'il fut arrivé à Poudlord, il dit " Désormais, je prendrai le moyen de transport le plus sûr : la voiture".

 

 Michel A. en 6e3

 

*

 

     Je m’appelle Louis, j’ai 30 ans, je vis à Anchorage en Alaska. Je suis pilote pour la compagnie Alaska Airlines. Un jour, chez des amis en pleine journée, ils nous annoncent qu’ils viennent me voir, j’étais content.

 

     Quelques jours plus tard, je devais piloter un avion (737), pour emmener mes amis et mes passagers à Anchorage. En plein vol, notre avion se penchant sur la droite a eu un problème. Je n’arrivais pas à le redresser ; mais je me suis dit « je songerai jamais ». Mon avion a du caractère.

 

     Mon avion a peut-être trop transporté de bagages. J’étais sûr que mon âme allait s’envoler avant de voir la piste. On atterrit et j’étais dans l’histoire.

 

     Peu de temps après naturellement j’ai donné ma démission. Un ami m’a confié un secret. Autrement mon secret je ne le confierai jamais.

 

Louis D. 6e 3

 

*

 

  Couple étrange

 

     C’est l’histoire d’un jeune couple : Katya et Marcel. Ils ne sont pas naturels. Ils sont vraiment exceptionnels. Chaque fois qu’ils montent dans un moyen de transport ensemble, il leur arrive des miracles, mauvais ou bons. Si chacun monte de son côté, pas de souci. Lorsque c’est une bonne nouvelle, ils sont de bonne humeur, lorsque c’est le contraire, ils sont furieux, surtout Marcel. Ceci leur pose malheureusement un problème.

     Un jour, Katya et Marcel étaient dans le train pour partir en lune de miel à Londres. A cette époque, il ne leur était encore rien arrivé lorsqu’ils empruntaient les moyens de transport. Justement, c’est ce jour-là que tout a commencé. Assise tranquillement, Katya décida d’aller acheter un petit quelque chose à manger car elle avait un petit creux, pendant que Marcel, lui, faisait un petit songe. Katya, en revenant à sa place, après quelques instants s’aperçoit qu’il y a de l’argent sous son siège. Elle se baissa et trouva $2 000 000 qui appartenaient probablement à la personne qui occupait son siège précédemment. Bien sûr, elle réveilla Marcel. Celui-ci fut étonné par le caractère de sa femme avant qu’elle ne lui annonça la bonne nouvelle ! Le couple fut très heureux et se dit que, pour le moment, leur lune de miel commençait bien.

     Deux jours plus tard, c’est dans le bus. Ils étaient sur le chemin pour acheter un petit chaton. Ce couple-ci adorait les animaux. Dans le bus, une dame avec une peau mate, ridée de partout, portant un pull bariolé et une jupe fleurie leur adressa la parole. Elle avait, dans un sac de cuir blanc, un petit chaton. Elle leur proposa de leur donner gratuitement. Katya très étonnée accepta avec plaisir sans réfléchir. Autrement dit, elle ne pouvait plus résister à l’envie d’un petit chaton. Ils obtinrent donc leur chaton gratuitement, de plus, déjà vacciné et tout ce qu’il fallait. Revenus à Paris, ils ne comprenaient pas pourquoi cette femme voulait s’en débarrasser. C’est donc à leur lune de miel qu’ils ont découvert qu’ils avaient un don ensemble, mais aussi un problème !!  

 

Katia J. 6e3

 

*

 

Les dix mots

 

   A la campagne, vit une jeune fille de vingt ans adorant voyager : Elise. Elle aimait partir dans des endroits différents ; son âme n'existait que pour les voyages ! Aujourd'hui, elle part en Allemagne ; elle a toujours eu un penchant pour l'Allemagne. Quand elle voyageait, elle voyait le monde autrement. Elise a un caractère très rêveur.

 

   Ce jour-là, Elise est très excitée par ce voyage. Elle part en Allemagne pour aller chez sa cousine Tinka. Les transports qu'Elise préfère sont l'avion et le train. Aujourd'hui, elle prendra l'avion.

 

   Une fois arrivée à l'aéroport, elle confia avec confiance sa valise à une dame très aimable pour aller chercher de quoi boire en attendant l'embarquement. Une fois la boisson achetée, Elise reprit sa valise en remerciant poliment la dame.

 

   L'embarquement arrivé et Elise assise confortablement sur un siège de l'avion, elle écrivait des histoires provenant de ses songes. Les histoires qu'Elise écrivait n'étaient pas fantastiques comme dans les contes de fées, non, elles étaient naturelles. Après le temps de transport écoulé, Elise descendit de l'avion puis, appela un taxi pour l'amener à l'adresse de Tinka. Peu de temps après, Elise sonna à la porte d'entrée de la maison de Tinka. Sa cousine ouvrit la porte et prit Elise dans ses bras.

<< Je suis contente de te voir ! >> dit Tinka.

<< Moi aussi ! >>, lui répondit Elise.

 

   Depuis ce jour, le rêve d'Elise s'était réalisé : partir en Allemagne...! Prochaine destination : Hawaï !

 

Lucie P. 6e3

 

 

Les Transports

 

           Aujourd'hui, il est arrivé une drôle d'histoire à Raymond. Il était 16h30 et Raymond était sorti de l'école (c'est la fin des cours) il avait allumé son téléphone portable. Il devait rentrer chez lui en voiture, son père devait venir le chercher. Il avait attendu des dizaines de minutes, il avait même songé qu'il l'avait oublié, quand tout à coup il avait reçu un coup de fil de son père: il devait rentrer chez lui tout seul en Transports en commun.

 

           Mais il n'avait pas de ticket de Métro. Une fois arrivé à la station, il demanda gentiment à une personne s'il pouvait lui donner un ticket de Métro, la personne accepta et lui en donna un. Mais à cause du vent, le ticket s'envola et il mit beaucoup de temps à le retrouver en se penchant partout. Il avait oublié comment il rentre à la maison; il y a tellement de lignes de Métro. Il devait se confier à une personne et lui demander le chemin. Une personne l'aida et il la remercia. Mais il était descendu à la mauvaise station. Il demanda à un jeune monsieur la direction qu'il fallait prendre, il le remercie de toute son âme. Il avait pris la bonne direction et arriva enfin devant sa maison.

 

           Mais il avait oublié ses clefs et personne n'était chez lui, autrement il devait retourner au travail de ses parents, mais il ne voulait pas retourner aux affreuses lignes de Métro. Il patienta des dizaines de longues minutes assis sur le banc juste devant son immeuble, à côté d' un grand magasin de chaussures, où le nom était marqué en très gros caractères. Quelques heures après ses parents arrivèrent enfin, et il raconta cette affreuse soirée qu'il avait passée.

 

Dametha W. 6°3

 

*

 

          C’était un soir d’hiver. Mme Limo était une dame, qui avait bien son caractère. Tous les matins, elle allait au travail en métro (un transport en commun). Malheureusement comme chaque matin et chaque soir le métro était rempli. Le soir quand elle rentrait chez elle, Mme Limo était épuisée. elle avait aussi un fils et son mari nous avait laisse son âme ; il était décédé dans un accident d’avion. Mme confiait son fils à la gardienne après l’école, elle ne pouvait pas faire autrement .

 

           Un soir Mme Limo ne voulant pas rentrer trop tard, elle partit un peu plus tôt que d’habitude , elle prit le bus ne trouvant plus son ticket, elle eut une petite amende à cause des contrôleurs (25€). A la sortie du bus une voiture l’éclaboussa ! (elle n eut vraiment pas beaucoup de chance ce jour-là) Mme Limo allait vers le métro un peu énervée ; elle avait exactement 10 stations à faire. Au bout de la 5e station le métro s’arrêtait au milieu du trajet puis continuait et ainsi de suite . Mme Limo avait un peu peur, même elle avait très peur.

            Mme Limo avait remarqué qu’elle n’avait plus de crédit sur son portable . Tout le monde était en panique. Le chauffeur du métro signala qu’il y avait juste un petit problème : « mesdames messieurs , suite à une panne de métro, nous devons tous finir le trajet à pieds en faisant attention aux autres métros qui viennent ; vous allez me suivre . » Mme Limo se croyait dans un songe, mais elle réalisa que c’était la vérité.

              Elle suivit le monsieur, ils étaient presque au bout quand … un métro arriva ; «  Tout le monde sur le côté. » Puis ils arrivèrent sains et saufs. Mme Limo a eu très peur ce jour-là. Elle s était dit que peut être elle pourrait changer de transport. Maintenant elle prend le bus simplement et fait attention. Elle s’occupe plus de son fils et a trouvé un homme, elle est heureuse et elle espère ne pas recommencer cette histoire naturelle mais aussi cette histoire choquante.

  

Marion. G. en 6e3

 

*

 

    Victor et Juliette se trouvaient dans l’avion lorsque Juliette dit :

-Waouh! C’est trop beau vu d’en haut!

-Ouais mais c’est toi qui es à côté de la fenêtre alors moi je vois rien !, répondit Victor

Ils furent coupés par la voix du commandant:

Veuillez attacher vos ceintures, veuillez attacher vos ceintures.

Ah bah enfin !, s’exclama Juliette. C’est pas trop tôt!

-T’as pas entendu ? Le commandant a dit de la boucler! répondit Victor

-T’es pas marrant...

     Lorsqu’ils arrivèrent à l’aéroport, ils allèrent chercher leurs bagages et montrer leurs passeports; ils étaient en règle.

-Enfin, nous sommes en Inde! Quand on va au Tahj-Maal?, questionna Juliette.

-On y ira quand on y ira! Bon maintenant on va à l’hôtel pour réserver nos chambres! , répondit Victor

-Oui mais le Tajh-Maal?, rétorqua Juliette

-Tu veux dormir dans la rue ce soir? répondit-il

-Elle est increvable!, pensa-t-il

     Ensuite, ils prirent le bus qui les emmena à l’hôtel :

-Waouh! On voit d’ici les fontaines ! (Elle regarde dans le guide touristique). Il y a écrit que cet hôtel a une âme, que les chambres ont du caractère, un petit penchant pour le style "Maharadjah". L’auteur a même dit que ça lui faisait penser au Museum d’Histoire Naturelle! Quel drôle de bonhomme! Alors ça te plait? , demanda Juliette.

     Elle ne reçut qu’un ronflement en guise de réponse.

 

Antoine G. en 6e3

 

*

 

 

     Je vais vous raconter une histoire.

     C'était une famille tout à fait naturelle, cette famille travaillait depuis toujours dans les transports, surtout l'avion mais aussi le train. Les enfants, Maurice et Emma, se bagarraient tout le temps.

Un soir, les parents discutèrent et trouvèrent une idée. Le lendemain matin, c'était la journée: les parents emmènent les enfants au travail. Ce qui arrangeait les parents, car les deux enfants seront séparés, autrement, ils seraient ensemble et ce serait n'importe quoi avec le caractère des deux enfants réunis !

 

     Le père travaillait dans un avion, et la mère dans la cafétéria d'un train. Mais le problème, c'est que les deux enfants voulaient aller dans l'avion du père. Alors le père décida que les garçons restaient entre eux, et les filles avec les filles.

Quand Maurice arriva dans l'avion, il dit :" Moi, pour les avions, je penche vers le rouge ! Et l'avion il est bleu, c'est nul ! ". Le père répondit: " Tu feras avec !".

Pendant ce temps, à la cafétéria du train, on pouvait apercevoir la mère bouche bée, car sa fille se débrouillait comme un chef ! Emma dit à sa mère:" Tout est dans le bras !" Sa mère dit:" Ça va, arrête de frimer ! Bon écoute, je vais te confier un secret... (rien d'important)"

 

     Maintenant l'avion décolle et le train part de la gare. Dans le train, tout se passe bien, mais on ne peut pas en dire autant dans l'avion ! Maurice s'est enfermé dans les toilettes de l'avion. Le père, inquiet, fait le bazar dans l'avion en regardant, avec une âme qui a peur, sous les fauteuils des gens. Mais tout à coup, il songe aux toilettes, et là il s'y précipite, essayant d'ouvrir la porte. Maurice savait qu'il ne faut pas rigoler avec son père. Il sortit immédiatement, il était un peu soulagé, car son père pouvait se faire renvoyer s'il dérangeait trop.

Une fois tous rentrés à la maison, le père passa des heures à supplier la mère de prendre Maurice pour la prochaine sortie entre enfants et parents !

 

Paul VSM en 6e3

 

*

 

   L'aventure dans les transports

 

     L'espionne des transports (chapitre) :

    Ce matin et comme d'habitude, Papa est parti à 5h30 du matin. Son réveil a sonné au moins 5 fois avant qu'il ne se lève. Tous les matins, Papa prend une douche, puis il s'habille, et prend son téléphone. Et bizarrement, je suis la seule à avoir l'âme réveillée à cause du boucan !!! Ah, au fait, moi c'est Nina L. (alias "Nina R." de certaines personnes...) et mon penchant, c'est tout naturel, l'espionnage !!! Et moi, au lieu de râler comme si j'avais un caractère de cochon, je saisis l'occasion et je me met à espionner mon père ! Je passe par la porte quand il tourne le dos et le tour est joué ! Je suis discrètement mon père jusqu'au métro...

     Des histoires dans les transports :

    Toujours aussi discrète, je suis Papa. On est dans le métro et j'entends Papa dire à son portable : "A 15h, je dois aller chez le patron pour la réunion". Mon Papa a un super portable, très très cher mais bon, comme dit mon père "ça valait le coup !", et il lui confie TOUT !!! Il descend du métro pour aller dans le RER. Mon Papa travaille à "SAGEM-MORPHO" à Cergy-Pontoise. C'est vraiment très loin ! Il met au moins 1H30 pour y aller ! Mon Papa continue à jouer avec son mobile et à parler avec son voisin. Moi, je ne me sens pas très bien... 1 : j'ai la phobie des transports souterrains, 2 : je suis à 4 pattes sous un siège, 3 : ça ne sent pas bon du tout, et 4 : en plus, je suis fatiguée !!!!!

     Les transports autrement vus :

    C'est pas trop tôt ! Mon Papa descend enfin du RER qui n'avait pas l'odeur de la rose ! Cette fois, on va dans les transport non souterrains, comme je les aime mais Papa n'a pas l'air aussi joyeux que dans les métro et tout ça... On attend le bus qui doit emmener Papa à son travail. Mais là, gros problème ! Je suis très fatiguée, il fait trop trop froid et on doit attendre 20 minutes avant que le bus ne vienne !!! Je tombais de la fatigue quand Papa dit "Nina ?!" avec la voix de maman ! C'était très étonnant mais aussi drôle. Magiquement, en un moment, je me retrouve dans mon lit et je vois ma mère à côté de moi. Je me suis dit "C'était un songe ??? Si oui, c'est le meilleur que je n'aie jamais vu !!!".

 

Nina L. en 6e2.

 

*

 

Explication de mon moyen de transport :

   Chaque matin, je vais à l'école en bus. De temps en temps, je prends la voiture, mais je songe qu'il faut y aller en voiture car ça pollue moins en bus vu qu'on est en groupe. Donc pour y aller, je vais le plus souvent en bus. Il s'affiche en gros caractères la station suivante, en plus il y a des sièges pour s'asseoir ; dès que mon cartable est trop lourd, je m'y assieds  mais sinon je laisse aux autres personnes une place assise car je suis jeune. En plus j'y vois mes amies.

 

        Pourquoi le bus et pas le tramway :

   Je prends le bus vu qu'il passe juste devant chez moi et qu'il s'arrête devant l'école. Pour prendre le tramway, il faut aller un peu plus loin pour le prendre et il s'arrête assez loin de mon école. Mais aussi je ne vois pas mes amies. Je pense qu'il faut donc prendre autrement que le tramway. Comme le chemin est long, je dois lire une histoire à ma petite soeur qui m'ennuie et qui fait sinon des bêtises.

 

        Le vélo, un moyen de transport ?

   Le vélo est un moyen de transport qui n'est pas en commun. Ceci ne pollue pas mais fonctionne par notre force. Mon âme se confie au vélo pour ne pas être avec ma soeur et c'est plus naturel. Mais j'ai un penchant pour mes amies. On s'amuse et puis ma mère veut que j'emmène sa soeur. Ceci un moyen de transport, mais je préfère voir mes amies.

 

Camille G. en 6e2. en 2012.

 

*

      Dans ce train lugubre, tout m'effrayait. Je songeai à ce prochain meurtre qui se produirait... Mon compartiment; je le trouvais trop naturel. Je n'avais vraiment aucun penchant envers ce train !

      Là, je fis un bond... Une odeur épouvantable pénétrait dans la pièce... Une odeur de squelette était présente; mais je... AHHHH !!!!! C'est une âme ! Il y a une âme dans le train !!! Une alarme se déclencha à mes cris. Des contrôleurs surgirent mais ma gorge restait nouée.

     Autrement dit, je perdais le contrôle de moi-même. Je giflais les voyageurs s'étant réveillés à mes hurlements et qui à cause de moi, poussaient des cris de douleur. Peu de temps après, je repris conscience et j'expliquai mon histoire. Je dis que l'on m'avait confié une mission. Une très importante mission !

     Je pensais que ce transport était véritablement hanté. Mais bientôt, je serai chez mon oncle. Mon cher oncle au caractère doux et généreux. On me conseilla d'aller me recoucher.

 

Zoé C. en 6e2 en 2012.

 

*

 

"Le transport"

 

     Je vais au cinéma en bus. Dans le bus, quelqu'un me parle d'une âme. Je lui parle autrement que ça. Il avait un caractère bizarre. Il me dit : "C'est bien chez toi ?". Je lui réponds : "Je ne pourrais pas vous le dire, ma maman m'a confié de ne rien dire aux gens que je ne connais pas".

     Je m'assis loin de lui afin de ne pas le croiser et qu'il ne m'embête pas à nouveau. Le film que j'allais voir parlait d'histoire, de Napoléon 3. A une station, le monsieur s'en va et je me dis"Ouf !" Je regardai dehors : "Que la nature est belle !" C'est naturel, je pensai au pop-corn penchant, mais ce n'était pas le moment de penser au pop-corn !

    Hier, pendant la nuit, je songe au film que j'allais voir. Le chauffeur dit :"Prochain arrêt : place du cinéma !". Je me dépêchai pour atteindre la porte avant qu'elle ne s'ouvre. Avant de sortir, je pensai un peu au monsieur qui m'avait parlé. Et je descendis et dit "le transport c'est bien." Et aussi je pensais à tous ces vieux retraités.

 

Matthieu H. en 6e2 en 2012.

 

*

     Dans le tramway, il est impossible de s’asseoir sur les sièges ! Quel sale caractère, tous ces gens qui ont 20, 25 ou même 30 ans de prendre toutes ces places ! Et les personnes âgées ? Et les gens comme moi qui sont blessés ? Eh bien ils doivent faire un effort qui n’est pas naturel du tout ! Dans les transports, il y a des règles à respecter !

     J’ai confié à mon ami qu’à Nantes, les choses se déroulent autrement : personne n’est en retard, chez eux tout le monde à l’âme reposée, tranquille. Je songe aux parisiens et leur penchant pour toute cette nervosité !

     Dans l’avion, on voyage, mais pour aller de Paris à New York, les voyageurs mettaient 3 heures, pas plus. Seulement cet avion a crashé et n’est plus en notre compagnie. Il s’appelait le Concorde… Quelle histoire !

 

Léa B en 6e2 en 2012.

 

*

 

     Il était une fois une petite fille qui s'appelait Rose.

C'était une gentille petite fille qui vivait dans une petite maison dans un endroit non connu.

Elle avait un jardin un peu penchant vers le bas, mais naturel.

Sa maison était à côté d'un château ou vivait une princesse avec un caractère gentil.

Rose avait un transport très joli.

C'était un carrosse rose avec plein de fleurs blanches et roses, sans oublier le rouge.

Elle se transportait autrement que les autres.

Elle écrivait des histoires dans son carrosse.

En ce moment même, elle songeait à un petit enfant qu'elle avait vu sur la route.

Le lendemain matin, elle revit le petit enfant qui était un garçon.

Chaque jour elle le vit.

Un jour elle ne vit point le petit garçon, alors son âme se brisa.

Elle aimait bien le petit garçon, donc Rose rentra chez elle, prit quelques livres, alla au château.

Elle vit la princesse, lui donna ses livres et lui demanda où habitait le petit garçon.

Après que Rose fut partie, la princesse confia les livres à sa bibliothèque.

Rose arriva chez le petit garçon.

Le petit garçon s'appelait Anton et lui aussi avait vu la fille chaque jour.

Ils étaient amoureux.

Ils vécurent heureux ensemble et eurent beaucoup d'enfants.

 

Tristan L. en 6e2. en 2012.

 

*

 

Station imaginaire

 

Moi, c’est Elodie. J’ai quatorze ans, et je suis brune aux yeux verts. J’ai un penchant pour les dauphins et pour Constantin.

Constantin, c’est le plus beau garçon de ma classe. Il est blond aux yeux bleus, et on s’entend très bien…

Un jour où nous rentrions chez nous en métro, tout est devenu noir et je me suis évanouie. J’avais l’impression que mon âme allait se séparer de mon corps. Puis les lumières se sont rallumées, et … Constantin ainsi que les autres passagers avaient disparu ! J’avais paniqué, et soudain le train s’est arrêté. J’ai alors pu lire sur un panneau le mot « songe » inscrit en gros caractères. Je ne connaissais pas cette station, mais j’ai profité de l’occasion pour sortir du train en courant. Quelle histoire ! C’était impossible ! Et que faudrait-il (malheureusement) dire aux parents de Constantin en rentrant ? Je suis d’un naturel plutôt calme, mais je dois avouer que là, j’étais vraiment agitée !

J’ai affronté trois cent soixante-seize marches et j’ai enfin atteint la sortie en pensant : « Maudits soient les transports et leurs escaliers ! » Bref, en arrivant, j’étais exténuée, mais j’ai tout de même remarqué une chaussure posée à côté d’une peluche en forme de lapin rose. « Ma parole ! m’écriais-je, C’est la chaussure de Constantin ! » Je la pris et m’assis épuisée à côté de la peluche. Comme une enfant de trois ans, je lui confiai mes secrets en pleurant : j’avais eu peur, j’avais perdu Constantin, je l’aimais et ne le reverrais sûrement jamais !

Et puis, tout à coup, la peluche s’est élevée en l’air et s’est changée en… Constantin ! Je suis devenu rouge comme une tomate. Mais ce qui a suivi m’a fait devenir écarlate…

Et je me suis réveillée. Autrement dit, tout cela n’avait été qu’une station imaginaire…

 

Marie-Aude I. en 6e3

 

*

                             Justine est une jeune fille belle, généreuse, attentionnée et un caractère têtu ! Son âme est pure. Une journée de juillet, Justine décide de rendre visite à son grand-père, à Londres.           

                             Arrivée à Londres, Justine découvre la splendeur de cette ville. Tout le monde passe en regardant ses yeux écarquillés, elle se sent gênée et songe déjà à la maison de son grand-père. Justine arrive devant une maison décorée autrement que chez elle et d’un style différent.                                                                                                                       

                             Justine frappe à la porte mais aucun bruit, personne n’ouvre. Tout cela n’est pas naturel !  Justine ouvre une fenêtre et passe sans problème. Elle monte à l’étage en penchant la tête : elle n’était pas fière de ce qu’elle avait fait !

                             Justine réveilla Jean, son grand-père, encore à moitié endormi ! Elle voulut se confier à lui et se faire pardonner de n’être pas venue plus tôt. Jean était très étonné de l’histoire de sa petite fille qui lui raconta le jour où elle s’était endormie dans les transports et était rentrée chez elle à 20h10 ! Finalement, Justine décida de rester pour lui tenir compagnie et lui consacrer toute sa générosité et son amour !

 

Laetitia N. en 6e2 en 2012

 

*

 

Bus stop

 

     Il passe tous les jours, à la même heure, près de la station où je monte pour aller au collège. Tous les matins il monte dans le bus, se fait disputer par le chauffeur parce qu'il n'a pas de ticket, demande à quelqu'un de lui en prêter un parce qu'il est à sec. Il a un regard perdu qui me renverse l'âme. Au début, quand il passait, il ne me remarquait pas, il ne me voyait pas. Mais aujourd'hui il s’est assis à côté de moi, près de la fenêtre. Cela semble tout à fait normal, mais moi je pense qu'il m'aime bien. Je n'ose pas confier cette amourette à ma meilleure amie tellement c'est impossible. De toute façon, elle me raconterait encore l'histoire où elle s'est pris un râteau par John, le capitaine de l'équipe de foot... Non, je n'en dirai rien.

 

   Un lundi, j'ai failli tomber dans le fossé près du bus, vous savez, quand on traverse, entre le trottoir et le bus, il y a toujours cet espace désagréable entre les deux qu'il faut éviter de justesse avec un "oulà !" surpris... Mais il m'a rattrapée. Il m'a prise par le bras, et a commencé à se marrer. 

- Tu ...tu te fiches de moi là?!

- Non, c'est juste que t'as un truc dans les cheveux !

- Hein, qu'est ce que tu dis?...

Il a rapproché doucement sa main de mon visage, ça m'a transportée, j'étais dans un songe. Il a enlevé de mon visage... toute une série de miettes de pain ! Oh la honte. Pourtant je me regarde au moins une demi-heure tous les matins devant le miroir !

- Tu manges avec quoi toi le matin?

- Très drôle...je ne sais pas comment ça a pu arriver là, franchement...

- Bon allez viens je te paie un ticket, t'as l'air d'être un sacré numéro toi.

Il voulait me payer un ticket?!

 

   Franchement...Il voulait me payer un ticket? Je devais faire quoi? Le refuser, ou l'accepter en rigolant? Je devais faire preuve d'intelligence. "Non, tu sais moi j'ai de l'argent, pas la peine de m'en payer un." Non, ça aurait été trop méchant. Au lieu de ça, j'ai répondu comme une idiote : 

- Euh... Si tu veux, hein, mais te sens pas obligé hein...

- Tu as un problème de bégaiement, ou t'es sentimentale? il m'a demandé.

- D'habitude, j'ai un penchant pour les bruns ténébreux mais on a toujours le droit d'être un peu sentimentale avec un garçon qui nous paie un ticket. Il faut avouer que c'est pas la meilleure situation pour une déclaration, c'est vrai. 

J'ai plaqué ma main sur ma bouche, c'est sorti tout seul, je n'ai rien fait. C'est comme si mon caractère avait changé en un instant.

L'instant d'après, comme par hasard, je me suis mise à  rougir. 

 

   Au début, il a paru déstabilisé. Puis il m'a souri, et je n'avais même pas remarqué que j'avais dépassé ma station. J'ai regardé ma montre : 8H07 ! Oh, non, je vais en cours à 8H10 ! Je lui ai à peine jeté un regard, en sortant du bus. J'ai 14 ans, et je trouve quand même que j'ai une attitude de maternelle face à un garçon. Trois minutes de stress et d'horreur suivirent. Je fonçais vers le collège. Là-bas, la sonnerie retentit. Juste à temps ! Autrement dit, "j'ai déclaré ma flamme à un garçon que je connais à peine avec une pointe d’ambiguïté." J'écoute la moitié des cours, en fin d'après-midi ,je découvre que j'ai oublié mon livre de physique... Quand je rentrais chez moi, je fonçais alors dans ma chambre. Demain c'est mardi. Je n'ai presque pas fait mes devoirs. Et qu'est-ce que je pouvais trouver comme excuse? Ah oui : 

"Excusez-moi, je suis perturbée par un chagrin d'amour, j'ai déclaré ma flamme à un garçon que je connais à peine, je suis confuse, je n'ai pas pu faire les quatre exercices de SVT pour aujourd'hui". Je ne retournerai plus jamais au collège, surtout au bus.

 

    J'y suis quand même retournée. Et comme je n'ai pas de vélo ni de trottinette, j'ai pris le bus. Je l'ai revu. Et il m'a à peine regardée puis il a lancé un bout de papier avec écrit : "C’était ambigu, j'ai quasiment rien compris mais tu es sympa alors... si on apprend à se connaître je veux bien : au fait, je ne connais même pas ton nom".

C'est vrai ! Il ne connaît pas mon nom ! Et je ne connais pas le sien.

- C'est quoi ton nom? il m'a demandé.

- C'est pathétique, je t'ai dit ça... et tu ne connais même pas mon nom ! Je te signale que tu ne m'as pas dit le tien d'ailleurs.

- Mais, c'est normal, je suis comme ça, je ne dis pas mon nom à tout le monde moi ! Et de là à déclarer sa flamme... 

Je l'ai ignoré, lui et sa réponse désagréable. Mais je lui ai dit :

- Je m'appelle Alicia...

- Moi, c'est Jack.

Je lui ai souri puis je suis descendue du bus et j'ai crié :

- A demain, Jack !...

 

Sophia B. en 6e3 en 2012

                           

*

 

Les malheurs de Charles et d’Aude

                      

          C’était un très beau lundi de mai .Les muguets fleurissaient déjà et les cerisiers terminaient paisiblement leur temps. Aude devait se rendre dans sa nouvelle propriété pour la visiter, autrement elle devrait attendre le mois prochain pour y aller. Elle s’était donc levée de bonne heure et avait prévu tous les documents de la maison et ceux pour commencer des travaux dans la bâtisse. D’après les photos qu’on lui avait montrées, elle n’était plus très accueillante et assez vieille. La maison était cependant spacieuse et bien répartie. De même, elle se répétait que ce serait une opportunité d’oublier tous les fâcheux incidents survenus à l’intérieur de sa propre demeure, et d’oublier ce bâtiment maudit. Elle donna certaines recommandations à son plus jeune frère Charles qui vivait avec elle depuis la mort de leur mère :

« Charles, j’ai une visite à faire très importante alors je te confie la maison, lui dit-elle, sois bien sage.

-Non je ne veux pas rester seul, répondit son frère, moi aussi je veux aller voir la maison .Et puis je ne tiens pas à m’ennuyer. J’ai peur de finir comme maman, en plus j’ai fait un rêve très étrange et surtout effrayant et je dois te le raconter. »

Aude ne sut que répondre à cela. Elle décida donc de l’emmener avec elle pour ne pas le laisser sans surveillance. Il s’habilla donc et la rattrapa à l’entrée. Elle sortit avec son frère et se dirigea vers le garage, puis en sortit sa voiture et le fit monter à l’intérieur. Elle traversa l’allée centrale du jardin puis déboucha sur une petite route de campagne. Elle regarda les trottoirs qu’elle aperçut: tout était désert. Ce jour-là, Aude n’avait pas l’âme tranquille. Il n’y avait personne mais tout avait l’air habité. Cependant, un détail ne lui avait pas échappé, c’était les bleuets .Sa mère avait eu un véritable penchant pour ces fleurs, presque une admiration. D’ailleurs, le jour de sa mort, il y en avait un peu partout dans les parages. Il faut savoir qu’elle est morte lorsque sa fille avait vingt ans, le jour de son anniversaire. La défunte avait préparé un gâteau avec des bougies, et elle était montée dans sa chambre pour le cacher. Malheureusement, l’habitat était rempli de fleurs et elle avait posé le gâteau, avec les bougies allumées, près d’un pot de fleur. Ces dernières s’étaient embrasées et toute la chambre ainsi que la malheureuse avait été consumées. Heureusement le feu ne s’était pas propagé. Sur les balcons, sur les terrasses, partout, il y en avait. Soudain, des larmes se mirent à couler de ses yeux .La vue de ce paysage était bien trop douloureuse pour elle.

 

        La route fut longue et très éprouvante.Tout à coup, Charles se mit à gémir :

« Aude, allons-nous bientôt arriver, oui ou non ?

-Je n’en sais absolument rien, Charles, répondit-elle, je pense m’être perdue.

-Je savais que c’était une erreur que tu m’emmènes avec toi ! Maintenant nous sommes perdus par ta faute. Je ne t’aime plus !

-Tais-toi ! vociféra Aude, d’un ton agacé. Si nous sommes là, c’est à cause de toi et de ton fichu caractère. Si tu ne m’avais pas suppliée de m’accompagner, jamais tu ne serais venu et tu serais sagement resté à la maison comme maman l’avait fait auparavant. Je ne te supporte plus ! »

Alors le petit garçon, profondément blessé, fondit en larmes. Soudain la jeune fille ne sentit plus la colère l’envahir. Au contraire elle fut profondément désolée pour lui. Alors lui revint en mémoire l’anecdote que son frère lui avait racontée avant de partir. Elle arrêta donc sa voiture, consola son frère et lui dit tout doucement :

« Ne t’en fais pas Charles, même si notre mère n’est plus de ce monde, moi je suis toujours là. Mais si je t’ai amené, c’était pour ton bien. Je voulais aussi savoir ce qui te perturbait. Tu m’as dit que c’était effrayant. Alors j’aimerais que tu me racontes ton songe.

-Si tu y tiens vraiment, s’enquit le jeune garçon, alors je vais te le résumer. C’était le jour de la mort de maman. J’étais au centre commercial, à l’animalerie. Il n’y avait personne à part les animaux et moi. Il faisait aussi très froid et tout était vide. Soudain, ils diffusaient sur le petit écran de surveillance du magasin des images d’incendie. J’avais cru reconnaître la maison des voisins. Je me suis alors rué en dehors de la boutique et c’était déjà le coucher du soleil alors que quand j’étais parti, il faisait encore jour. J’ai couru à travers plusieurs ruelles. Toutes étaient sombres et une atmosphère de deuil régnait. J’avais très peur. Il y avait partout des roses noires et on voyait des ombres de tous les objets présents. Il semblait presque que j’étais seul au monde. Pourtant, on aurait dit qu’un esprit maléfique hantait le quartier et qu’il avait avalé tous les êtres vivants sur son passage. Donc je marchais sans même savoir où je voulais aller. Soudain, j’ai entendu le cri le plus abominable qu’aucun homme n’aurait pu pousser tant il était désorienté et désespéré. Alors, je me suis dirigé en courant vers ce cri pour savoir qui le poussait. C’est alors que…. je l’ai vue.

-Qui est-ce que tu as vu ? Demanda Aude, douteuse et terrifiée.                       

-J’ai vu …maman. La maison était en feu. Elle, était sur le balcon du premier étage, embrasée et terrifiée. Je ne pouvais l’aider ni m’approcher tant j’étais terrassé par la peur. Elle se calcinait devant moi et je ne pouvais rien faire ! Mais le pire c’était sans doute quand elle m’a appelé à l’aide en me disant mot pour mot : « Charles, sauve-moi ! » Puis elle a été réduite en cendres »

Tout le long de son récit, son frère ne cessa de pleurer à chaudes larmes. Elle-même en éprouvait une envie immense, mais dut se retenir. Soudain, son frère l’interrogea :

«Pourquoi n’as-tu pas empêché sa mort, si tu avais voulu, tu aurais pu !

-Personne ne pouvait empêcher cela Charles, alors arrête de pleurer. »

 Son petit frère, exaspéré, pencha la tête et devint très sombre. Sa sœur ne tint pas compte de ce détail, tant elle était perturbée, puis reprit la route.

 

        Alors qu’Aude était en train de conduire, un grand bruit de moteur survint en milieu de route. Puis, une grande fumée noire en sortit et la voiture s’arrêta brusquement. La jeune fille, affolée, sortit rapidement du véhicule et se rua pour aller ouvrir le capot d’où sortait ladite fumée. Elle qui s’y connaissait bien peu en mécanique, vit, rien qu’en observant l’état de l’appareil, que le moteur avait trop chauffé. Elle dut se résigner à l’idée qu’elle devrait marcher jusqu’à l’auberge la plus proche pour téléphoner, même si cette dernière se trouvait à plusieurs kilomètres d’ici. Elle fit donc descendre Charles de l’engin. Ce dernier était somnolent et avait les joues humides. Elle lui raconta la situation et l’obligea à marcher. Le garçon fut très énervé par cette gêne occasionnée, et marcha de manière agacée. La jeune fille l’imita, mais se sentit extrêmement coupable d’avoir entraîné son frère dans cette situation. Elle n’arrêtait pas de se reprocher d’avoir laissé son frère l’accompagner. Soudain, ce dernier se retourna et lui confia :

« Tu sais Aude, tu ne dois pas te blâmer ainsi. Après tout, ce n’est pas de ta faute si nous sommes dans cette situation.

-Je n’en sais rien répliqua-t-elle. Peut-être aurait-il mieux valu que tu restes chez nous et je ne t’aurais pas entraîné dans cet endroit. Je suis tellement désolée.

-Détrompe-toi. Si tu m’avais laissé à la maison, j’aurais peut-être terminé comme maman. Elle est morte un jour semblable à celui-là. Qui sait, tu m’as peut-être sauvé la vie, dit-il »

Ces paroles firent sourire sa sœur pendant un court instant jusqu’à ce qu’elle se soit rappelé la situation actuelle. Puis ils continuèrent à marcher et le soleil commença à se coucher. Soudain, ils virent une silhouette au loin. Alors, dans une explosion de joie, ils se hâtèrent vers cette ombre qui se déplaçait au loin. Ils s’étonnèrent de voir une simple marchande ambulante.

C’était une grande jeune dame, qui n’arrêtait pas de sourire à en voir les traits de son visage. Elle s’accompagnait d’un magnifique vélo auquel était attaché un chariot. Elle déclara :

« Bien le bonjour, étrangers. Je m’appelle Rose et je suis marchande de fleurs. Mais vous m’avez l’air perdu, puis-je vous être utile ?

-Bonjour, intervint la jeune fille, je m’appelle Aude et lui c’est Charles. Notre voiture est tombée en panne un peu plus loin d’ici et nous cherchons un moyen d’atteindre la ville. Pourriez-vous nous aider ?

-Mademoiselle, demanda soudainement le petit garçon, pourquoi vendez-vous vos fleurs ici ?

-Si tu veux savoir mon garçon, je ne les vends pas ici, sur les routes. Je viens en cueillir et parfois j’en plante même. On trouve de très beaux spécimens. Et pour répondre à votre question, il y a une gare juste là-bas. C’est une très vieille gare, et il faut vous dépêcher, car elle va bientôt fermer. Je le sais car je m’y arrête souvent pour venir ici et je connais les horaires.

-Merci bien Rose. Mon frère et moi y allons de ce pas »

 

        Une fois arrivés à ladite gare, le frère et la sœur furent surpris de l’état de la gare. Elle était en assez mauvais état, mais cependant assez fleurie. On voyait que personne n’avait rénové le bâtiment depuis longtemps. Ils virent une dame assez âgée qui devait être la vendeuse de billets. Ils se dirigèrent vers elle et lui dirent :

« Bonjour madame, interrogea Aude, nous aimerions prendre le train, mais nous ne savons pas où il va …

-Si  vous voulez tout savoir, coupa la dame, très peu de gens fréquentent cette ligne de nos jours. Avant, ce lieu était bondé et maintenant, ce n’est plus qu’une ruine. Il suffit de regarder pour s’en apercevoir. Maintenant nous n’avons plus que quelques clients fidèles à cet endroit. Mais si vous voulez il y a un train qui va arriver à l’instant. Il mène à un village voisin.

-Alors nous le prenons » affirma la jeune fille.

 

      Les deux voyageurs attendirent le train à peine un instant avant qu’il ne se présente en gare. Ils montèrent donc dedans. Mais une fois à l’intérieur, ils n’y virent presque personne. On aurait dit un train fantôme, car bizarrement, on sentait une génération très lointaine revivre. Il n’y avait aucun individu présent, mais pourtant on pouvait retracer le trajet d’un passager et les différentes activités qu’on y faisait. Peut-être était-ce l’état des lieux, mais il paraissait évident qu’il y avait bien longtemps que personne n’était venu. Elle laissa Charles dans le wagon en lui recommandant de ne pas le quitter. Alors elle s’en alla à la recherche d’une éventuelle personne le laissant tout seul, à regret. Elle fit le tour de plusieurs compartiments, mais ne vit personne. On aurait dit que tout le monde avait subitement quitté le wagon en plein trajet. Une atmosphère sombre et mélancolique y régnait, une sorte d’oubli. Tout cela laissa Aude sans voix. Puis, elle songea à aller rejoindre son frère car elle culpabilisait de l’avoir laissé seul dans une  pareille situation. Elle traversa un premier wagon, puis à l’intérieur, elle vit une grande porte. Cette porte était marquée d’une étoile dorée et était ornée de riches reliures. D’abord, la jeune fille songea à la porte du conducteur du train, mais elle n’en était pas certaine. Puis, après un moment, elle réalisa qu’elle ne connaissait pas la destination de ce véhicule. Après tout, si c’était la cabine du conducteur elle pourrait en profiter pour connaître son nom et en plus la porte en question n’était même pas fermée, mais elle aurait dû l’être. Alors elle ouvrit la porte, et soudain tout changea : tout le compartiment était éclairé de vives lumières, les sièges avaient l’air rénovés et le tout créait un certain luxe. Mais malgré tout cela, il n’y avait personne. Alors la jeune fille  se mit à faire tout le tour de la suite mais ne vit pas trace de vie. Alors elle se mit à hurler :

« Est-ce qu’il y a quelqu’un ? Questionna-t-elle, sans attendre de vraies réponses. Et s’il y a quelqu’un pourrait-il me dire où est-ce que je me trouve ?

-Tu es dans le wagon de la première classe, mon enfant. Tu aurais pu le remarquer en entrant, non ? »

Prise de surprise, de terreur et de stupeur, l’enfant se retourna, toute tremblante. Soudain, sorti d’un siège où il devait être installé, un homme surgit de nulle part. Il était de taille moyenne, très âgé et assez maigre. Aude fut interloquée et finit par succomber à la fatigue et à l’émotion. Elle tomba d’abord  à genoux puis s’affala au sol et resta inerte.

 

        Quand elle reprit connaissance, la convalescente était allongée sur une banquette. Le vieil homme, lui, était en train de boire du thé et lui en avait même préparé une tasse. Alors ce dernier lui dit :

« Avez-vous bien dormi mademoiselle ?

-Où suis-je ? Demanda-t-elle, et qui êtes-vous et que voulez-vous ?

-Je m’appelle Richard, comme le roi, répondit-il, et vous êtes dans la première classe de ce train. Vous aviez perdu connaissance pendant une bonne dizaine de minutes, si vous voulez tout savoir. Je vous ai donc allongée en attendant votre réveil.

-Et où est Charles ? C’est mon petit frère, et j’ai oublié où il était.

-Je n’en sais rien, dit l’homme, mais il n’a pas dû quitter le wagon où il était.

-Tout est de ma faute, se reprocha Aude, si je n’avais pas été aussi irresponsable et immature rien de tout cela ne serait arrivé.

-Qu’est-ce qui vous perturbe ? Vous savez je pourrais peut être vous être utile, qui sait.

-Si ça vous amuse, répliqua-t-elle, je veux bien tout vous dire si vous m’aidez : ma mère est morte quand je n’avais que vingt ans et mon père l’a quittée peu après la naissance de mon petit frère. Ils nous ont laissés seuls, mon frère et moi. Depuis, notre foyer est touché par la crise, les pleurs, la tristesse, le désespoir, rien n’est épargné. Alors, je me suis dit que si j’achetais une autre maison, peut être que cette malédiction cesserait, mais bien au contraire, cela n’a fait qu’empirer. D’ailleurs, c’était aujourd’hui que l’on devait la visiter. Mais il y a eu différents contretemps :

Notre voiture est tombée en panne, nous nous sommes perdus et nous nous trouvons dans un train qui va l’on ne sait où. Aidez-moi, s’il vous plaît !

- Hum…je peux vous aider. Mais pour que cela se fasse, je vais vous raconter une histoire :

C’était alors que je n’avais que vingt ans, j’étais bien décidé à conquérir le monde entier avec mon immense talent. Chaque jour, malgré tous les conseils de ma mère, je ne cessais de lui dire que j’étais très bon et que je réussirais sans rien. Alors elle se décida, à me laisser partir avec une petite somme d’argent. J’allais de villes en villes, montrant tout ce que je savais faire. Malheureusement, tout cela n’avait pas suffi, alors, je m’étais décidé à retourner chez moi. Mais à mon grand regret, ma mère était partie. Il ne restait que mon frère et moi. Pendant un certain temps, nous étions tellement solidaires, que rien ni personne ne pouvait nous séparer. Puis, peu à peu, nous nous sommes mis à nous soupçonner mutuellement, nous ne nous ne fiions plus qu’à nous-mêmes et le chaos régnait dans nos âmes. Finalement, nous nous sommes séparés. As-tu compris la leçon ?

-Pas vraiment. Et puis après tout c’est la faute de maman et celle de Charles aussi !

-Tu fais erreur. Cette histoire avait pour but de te dire qu’il y a toujours quelqu’un pour te conseiller et t’aider, il suffit de le trouver. Mais c’était aussi de te dire que tu n’es pas responsable de ce qui t’arrive, mais que quand tu fais une erreur, il faut en assumer les conséquences, et que la jalousie et l’amertume ne conduisent nulle part. Toutefois, ce n’est pas une raison pour accuser à tort des innocents, car je suis convaincu que ton frère n’a rien fait.

-Peut-être mais c’est lui qui m’a harcelé pour qu’il puisse venir.

-Je ne pense pas. Je suis même convaincu, qu’il ne t’a accompagnée qu’uniquement pour t’empêcher d’acheter cette maison. Il n’y est pour rien si ta mère est morte, il n’y est pour rien si vous êtes tombés en panne, en bref, il n’y est pour rien. Je pense que tu essaies de faire endosser la faute à quelqu’un d’autre, pour après, pouvoir le punir et le faire souffrir comme toi tu as souffert.

-C’est faux, dit-elle en sanglotant, je ne suis pas aussi cruelle.

-Je n’ai jamais voulu dire ça. Mais il faut, comme je te le disais, que tu assumes tes erreurs. Tu sais, en fait ce n’est pas entièrement ta faute. Tu subis les causes du naturel humain. Tu sais, la jalousie est naturelle chez l’Homme. Tout comme l’erreur, le doute, la haine et la colère. Mais il faut que tu saches les reconnaître et les vaincre. Il faut aussi qu’à chaque fois que tu prends une décision, penser,  si ce choix est judicieux. Tu vois, il n’est pas bon de tirer un trait définitif sur toutes les épreuves que tu affrontes, qu’elles soient positives ou négatives. Il faut toujours que tu te rappelles, le meilleur comme le pire. Tu ne dois pas oublier tes erreurs, sinon tu les recommenceras encore et encore. 

-J’ai compris la leçon, répondit-elle, et il faut que je retourne auprès de Charles. Merci »

Et elle sortit en courant du wagon, et finit par trouver son frère assis dans un compartiment voisin. Elle lui dit :

« Charles, excuse-moi de t’avoir laissé, mais j’avais besoin d’aide et je crois l’avoir trouvée dans ce train. Ecoute, je sais que je t’ai vexé en te laissant ici tout seul, mais je sais que tu me pardonneras car on s’aime et malgré tous les sacrifices que nous avons dû faire, tu es resté présent et moi aussi. Je ne veux plus jamais que nous nous fâchions pour rien. Sache que malgré tout, je serai toujours là pour toi. On doit toujours rester unis, sinon on ne pourra plus rien supporter, et si on n’est pas capable de se faire confiance entre frères et sœurs, cela veut dire que l’on  n’est pas prêt à faire confiance à d’autres personnes. Me pardonnes-tu ?

-D’accord, approuva Charles, si l’on ne se dispute plus. Et si tu n’achètes plus cette maison. »

Et ils se serrèrent en signe de réconciliation. Alors, le petit garçon se mit à pleurer. Mais il ne pleurait pas de tristesse, mais de joie. Alors, la jeune fille le questionna :

« Mais pourquoi pleures-tu Charles, je pensais que tu étais content ?

-C’est vrai, acquiesça le petit frère, mais, dans toute mon enfance, jamais je n’avais éprouvé une telle joie. Je peux maintenant te dire que j’étais à tout moment triste, de voir maman et toi pleurer sans cesse. J’étais oh combien malheureux, mais aujourd’hui, je sais que c’est fini. »

 

     Soudain Aude regarda par la fenêtre et reconnut les maisons et les paysages de leur village natal. Ils admirèrent, les vallées verdoyantes dont le reflet apparaissait dans les astres, les collines, d’un vert émeraude, les fleuves et rivières, d’un bleu ciel scintillant et les arbres fleuris de toutes les couleurs. Les enfants en furent bouche bée, tant ils étaient émerveillés. Tout semblait tellement mieux dans la nature, plus sauvage, plus épuré. Puis ils virent défiler les maisons, jusqu’à ce que le train s’arrête complètement. Ils sautèrent de joie et sortirent en courant du train. La jeune fille voulait remercier le vieil homme, mais ce dernier ne sortit pas du train. Aude fut déçue, puis son frère et elle sortirent de la gare et rentrèrent chez eux, en traversant la petite ville. Alors qu’ils allaient franchir l’allée centrale, la jeune fille remarqua, que leur boîte aux lettres était ouverte. Elle alla donc y jeter un coup d’œil car elle était intriguée. Pourtant, l’auteur de ce forfait n’avait pas subtilisé de courrier. Au contraire, elle vit une lettre différente des autres. Celle-ci se trouvait dans une très vieille enveloppe où il était inscrit à l’intention d’Aude. Cette dernière l’ouvrit donc, et y trouva une très vieille photo, en noir et blanc, qui devait dater de très longtemps. Et le plus surprenant, c’était qu’on la voyait, alors que ce n’était qu’un bébé, dans les bras de sa mère, qui était à côté de son père. C’était la belle époque. Ils vivaient heureux dans cette maison, Charles n’était pas encore né, et eux semblaient baigner dans un bonheur parfait. Elle ne savait d’ailleurs pas pourquoi cela s’était arrêté.  Alors Aude dit :

« Nous ne quitterons plus jamais ce logis. Ce n’est pas parce que des évènements tragiques se sont produits, qu’il faut le quitter. Ici, nous sommes chez nous, et nous y restons. »

Alors, ils rentrèrent chez eux et vécurent une longue et paisible vie, ne sachant ce que l’avenir leur réservait, mais n’en n’attendant pas moins. 

 

     Marine D. en 5e

 

*

 

C’était lui, André.

 

     Je me souviens encore de cette journée-là. La nervosité et l’impatience avaient envahi tout l’être que j’appelle moi. Anna Jacquin, trente et un ans. J’avais sauté dans un train à l’aube de ce 7 novembre 1945, la peur au ventre. Enfin, la guerre était finie. Cette guerre si meurtrière, si atroce, celle qui avait emporté l’âme de plus de soixante millions d’hommes ! J’avais su, un mois plus tôt, que mon mari André Jacquin, y avait survécu ! D’abord bouleversée, puis soulagée par la nouvelle, je me mis très vite à sa recherche. J’appris plus tardivement, aux alentours du mois d’octobre, que mon cousin Pierre s’était chargé d’héberger André. Pierre m’avait écrit de sa propre plume en précisant qu’André était dans l’incapacité de rédiger quoi que ce soit. Il me racontait beaucoup de choses dans sa lettre, quelques anecdotes qui me firent sourire, parfois. Mais Pierre restait toujours très vague au sujet de l’état de santé et moral de mon mari. J’avais besoin d’en savoir plus. Mon cousin m’avait tout de même déconseillée de les rejoindre ; dans la petite ville d’Ambert en Auvergne. Mais j’avais ce fort caractère qui me poussait à braver les interdits. Sans même prévenir Pierre, j’eus décidé de prendre un billet de train en direction de la gare de Vichy.

     C’était un frais matin de novembre, où, même à sept heures trente, le ciel se faisait gris anthracite. J’étais sur le quai de la gare Austerlitz, valise en main, à attendre patiemment l’arrivée du train.

     Je fus placée dans un wagon, aux côtés d’une vielle dame qui lisait. Au départ de la seconde voiture, j’imitai ma voisine en sortant de mon sac à main, un roman. Mais dans ma tête, les phrases du récit n’avaient aucun sens, je lisais seulement des lignes de mots qui se succédaient, mais tout se mélangeait, mon esprit était ailleurs. Une multitude de questions bourdonnaient à l’intérieur de mon cerveau. Quelle tête fera t-il en m’apercevant ? Comment vivrons-nous ces retrouvailles ? A quoi ressemblera-t-il ?

     Je pris une profonde inspiration, tournai la tête que je posai alors contre la vitre. Je voyais les arbres défiler, chaque paysage se changeait en un nouveau, au fur et à mesure que nous avancions. Je fermai les yeux et revis l’image d’André, son visage inquiet à l’idée de me laisser seule, son départ à la guerre et puis le son de sa voix rassurante qui m’avait tant soufflé « Je reviendrai ». Ces dernières paroles résonnaient encore. Je versai quelques larmes. « André … », pensais-je.

     Je me réveillai quelques minutes plus tard, il était seulement neuf heures à ma montre. Je regardai le monde autour de moi : la plupart des passagers dormaient, d’autres jouaient aux cartes ou lisaient. Je lançai un regard bref à ma voisine : cette dernière avait abandonné son livre et était passé au tricot d’un petit gilet. La vieille femme était calme, concentrée, très précise. Moi, au contraire ; je bouillonnais intérieurement. J’étais toute agitée. Lorsqu’ arriva le contrôleur, je me ruai sur lui en lui présentant mon billet. J’hésitai une seconde avant de lui confier toute mon excitation. Je lui déballai alors que j’étais très impatiente à l’idée de revoir mon mari après sept années passées seule. J’ignorai s’il m’écoutait réellement. Il demanda les billets de chacun des autres passagers et je le suivis à travers le wagon, tout en lui faisant partager mon histoire. Quand je lui faisais part de ce que je ressentais, il me répondait d’un « oui, oui » banal et naturel. Il n’était pas franchement aimable. Mais peu m’importait. J’avais besoin de raconter à quelqu’un tout ce qui me tracassait. Lorsque j’eus terminé, mon interlocuteur me dit : « C’est très bien tout ça ma p’tite dame. Mais veuillez regagner votre place, je vous prie », puis disparut. Je me rassis, ayant le sentiment d’avoir vidé mon esprit de toutes les inquiétudes que j’avais. La « tricot-lectrice » que j’avais pour voisine me sourit : « Vous en avez de la chance. C’est une chose merveilleuse de retrouver quelqu’un que l’on aime après tant de temps ». Je lui rendis son sourire. Je pensai alors qu’elle me parlait d’expérience et j’eus la curiosité de lui demander si cela lui était arrivé. Elle répondit sèchement que non, son mari était mort lors de la première guerre de 14-18, et elle n’avait nulle envie d’en discuter. Elle reprit son tricot et ne parla plus. Je tournai à nouveau contre la vitre. Je me demandai ce qu’il m’a pris d’exposer ma vie en public et la raconter à un inconnu. Moi, qui avais pris l’habitude de garder tout pour moi, de rester silencieuse et de me forcer à évacuer la souffrance toute seule. Le paysage était magnifique de l’autre côté de cette vitre. Le soleil venait tout juste de faire son  apparition ; les arbres n’avaient pas tout à fait perdu leurs feuilles, autrement j’aurais pu penser que nous étions en hiver, car, à ce moment précis je n’avais plus aucune notion. Enfin si, je sentais le cliquetis des roues qui filaient sous mes pieds. Comme le silence régnait dans cette seconde voiture, le bruit devenait bientôt assourdissant. Je fermai les yeux et vis défiler des images dans ma tête ; j’imaginais mes retrouvailles avec André, courir dans ses bras, rire…Je souris puis ouvris les yeux espérant me retrouver nez à nez avec lui. Mais je ne vis rien. C’était seulement un songe. J’eus soudain la gorge sèche, il me fallait de l’eau. Je fis attention de ne pas déranger la vielle dame qui s’était endormie, pour me diriger vers les toilettes. J’y entrai, et pris un gobelet en plastique pour en boire le contenu. Je n’avais pas de réel penchant pour les eaux du robinet, et encore moins de celles des transports en commun ! Mais je bus tout de même. En retournant à ma place, je fus soudain prise d’une grande panique lorsque les autres passagers et moi-même entendîmes la voix du conducteur : « Mesdames et messieurs le train arrive en destination de la gare de Vichy d’ici vingt minutes, merci ». Vingt minutes…les vingt minutes les plus stressantes de mon existence. « vingt minutes » répétai-je. « Plus que ces vingt dernières petites minutes avant de trouver une cabine téléphonique pour appeler chez Pierre ».

     Je me mordillais les ongles, nerveusement. Je comptais les secondes, tripotais une mèche de cheveux, inspirais, expirais…Je jetais un regard à droite vers le jour, et à gauche, vers une buée de gens flous autour de moi. Mes yeux se plissaient, je les fermai. Puis je recomptais les secondes, inspirais, expirais, fermais les yeux…comptais les secondes, mordillais mes ongles, un regard à droite, un regard gauche, inspirais, expirais…Ces mouvements s’enchaînaient comme des pas de danse sur une musique très rythmée. Je me sentis exploser ! Dix neuf minutes. Terminus, tout le monde descend. Nous avions une minute d’avance. Une fatale minute qui me fit perdre le fil de ma pensée ; je n’inspirais plus, je n’expirais plus. En clair, je ne respirais plus. Et la buée de gens autour de moi se changea aussitôt en brouillard. Mes paupières se fermaient peu à peu. Je ne vis bientôt plus rien. J’avais atrocement chaud. Je m’évanouis.

     Je me réveillai plus tard, hors du train, allongée sur un banc de la gare. Beaucoup de monde se tenait autour de moi. Mais au milieu de cette foule, je reconnus deux visages qui m’étaient familiers. Soudain, un agent de la gare se pencha au-dessus de moi : « Ça va aller Madame, vous avez juste fait un petit malaise. Rien de grave. Je me suis permis toute à l’heure d’appeler le numéro inscrit sur le papier que vous teniez fermement dans votre main. Il était humide, et légèrement déchiré, mais il était quand même déchiffrable. Ces deux hommes que vous voyez, juste là, sont arrivés le plus vite possible après mon appel. Vous êtes en sécurité, tout va bien ». Il sourit et se dirigea vers les deux hommes qu’il m’avait désignés. Je les reconnus, c’étaient les visages que j’avais repérés quelques instants auparavant. L’un d’eux était Pierre, mon cousin ; l’autre, un charmant jeune homme, très amaigri par la guerre. Il avait une toute petite mine, de gros cernes et le teint grisaille, mais pour moi, il rayonnait. Je souris. C’était lui, André.

 

Jeanne de M. 3e3 en 2012

 

*

 

     Pierre B, élève de sixième, prend tous les matins l'autobus 68 pour se rendre à l'école de saint Pompon;

     A l'arrêt du loup pendu, un individu étrange monte dans le véhicule et prend place très exactement en face du collégien. En ce matin d'hiver, le soleil n'est pas encore levé. Le voyage est monotone. Pierre B observe discrètement l'étranger. Il est élégant, porte une longue cape noire, un costume bien taillé et de grandes chaussures vernies; Sa main droite sur le pommeau de sa canne. Ses doigts sont étonnamment blancs, ornés de longs ongles pointus comme des griffes. Mais ce qui fascine le plus pierre B, c'est sa bouche. Deux dents pointues et acérées jaillissent de ses lèvres supérieures. Derrière ses lunettes de soleil, il semble fixer intensément le jeune garçon, qui, mal à l'aise, préfère somnoler, la tête appuyée contre la vitre.

     Dix minutes plus tard, arrivé à destination, Pierre B ouvre les yeux. L'individu a disparu. il ramasse son sac à dos, descend de l'autobus, il a mal au cou. Quelques gouttes de sang s'écoulent de deux plaies. Ses dents lui font mal, ses canines le gênent. mais surtout, il a horriblement soif.

 

Antoine Le R. et famille (hors concours)

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité