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Le blog de Monsieur Dyrek
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  • Des poèmes d'élèves individuels ou collectifs, des rédactions, de la correspondance avec des auteurs, les concours Printemps des Poètes. les concours Les 10 mots, productions d'élèves de Sainte-Elisabeth
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27 avril 2020

L'ESPACE EN NOS HUBLOTS Conseils lecture, idées écriture pour petits et grands par temps de confinement et après

L’ESPACE EN NOS HUBLOTS

      Epitres au printemps, courriels pour les étoiles…

    Vous trouverez ici :

0)  Présentation de cet ensemble très spatial (7 courts extraits plus un, concernant un « moteur »)

1) Demande de conseils à qui fut spationaute (où il est question d’une « Pensée » de Pascal et d’un « Sonnet » de Ronsard… )

2) Troisième spationaute et sept points de méthode (d’abord un courriel d’ex spationaute au début du printemps et son souvenir d’école lié à son professeur de mathématiques en 6e !, 7 points de méthode pour préparer les astronautes au confinement, par Michel Tognini)

3) Pardi ! encore une lettre à vous, spationaute ! (ponctuée d’interjections ! mil milliards de sabords !)

4) Nos poèmes et vos sept cases de BD !

5) En bouteille à la mer, au hublot de l’espace ! (avec des vers d’Alyn, Bouraoui, Char… et à l’adresse des spationautes et des responsables de projets de conquêtes spatiales)

6) Ma bibliographie… ouverte de vos vues ! : des conseils de lecture !

7) En-suite de récits à composer par vous ! : des idées pour écrire !

     L’Espace ? celui des confinés et celui des confins… Soit… un « dialogue à distance » avec le "spationaute l'haÿssien" au sujet de son collège à L'Haÿ… et de conseils pour le confinement, à expérimenter, à compléter, à commenter..., des poèmes, des bandes dessinées en création… et une réflexion en bouteille à la mer ou à l’espace, lancée à l’adresse de tous ceux qui s’engagent dans la conquête spatiale…, des conseils de lecture aux idées d’écriture - proposition multiple liée au temps et à l’espace, en leurs cheminements, en vos cheminements… De l’infiniment chambre à l’infiniment mondes !

     Laurent Desvoux-D’Yrek entre colline et vallée au printemps 2020.

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 0)  Présentation de cet ensemble très spatial

       Bonjour à tous, aux poètes qui ont la poésie en astre qui les guide et aux jeunes gens ayant lu fraîchement les aventures du Petit Prince, qui a rendu une visite aux habitants de la planète Terre, la 7e planète de son parcours céleste ! et aux souvenirs pimpants de lectures ! je vous rends compte ici d’un échange de courriels entre Monsieur Michel Tognini, 3e spationaute français de l’Histoire, et moi-même, car je lui ai demandé des conseils par ces temps de confinement, alors qu’a commencé ce qu’on pourrait appeler la « Semaine 2 » - en raison de son expérience d’homme de l’espace comme de pilotage pendant des milliers d’heures. (la « Semaine 7 » se profile en cette fin avril, où je reprends cet ensemble…)

    Le spationaute « l’haÿssien », « parisien », « français », « européen » nous relaie et commente 7 points de méthode prônée par ceux qui anticipent des voyages pour Mars, Mars la planète !, ici avec les titres évocateurs : 1. Restez connecté 2. N’hésitez pas à parlez de vos facteurs de stress 3. Passez des vacances virtuelles 4. Hibernation 5. Jouez d'un instrument de musique 6. Cultivez le sol pour rester au sol 7. Formation et planification à venir

     Pour ma part, je viens d’expérimenter, après sortie pour courses indispensables, un passage par un « sas de décompression » après le stress et l’attention permanente, en m’allongeant quelques minutes, après le fameux lavage des mains au savon, en fermant les yeux par volets clos et en retrouvant un rythme tranquille de respiration… Peut-être pouvez-vous aussi partager vos trucs et astuces expérimentés et qui fonctionnent et nous faire des retours de la méthode exposée en 7 points - en plus de vos conseils de lectures et de vos écrits en cabine ! Vous souhaitant en forme, à vous lire et à vous revoir bientôt ! Cordialement et spatialement par temps de « Printanation »…

     Laurent Dyrek dit Laurent 3D56 et Laurent Desvoux-D’Yrek au 23 mars 2020.

 

7 courts extraits plus un concernant un « moteur » !

     développements par le spationaute après l'échange de courriels, un peu plus loin, et déjà quelques courts passages :

Extrait initial  : « L’éducation est pour moi le principal moteur de notre civilisation et aussi un vecteur de motivations. »

Extrait 1 :  « le rôle important que joue la connectivité numérique »

Extrait 2 : « compréhension de la dynamique sociale de tout l'équipage dans leurs missions »

Extrait 3 :  « Les livres sont aussi un excellent moyen d’évasion ! » (le spationaute avait d’abord écrit « Les lives »…, une coquille ou un lapsus d’un vivant d’arts…)

Extrait 4 : Le sommeil est incroyablement important pour la santé mentale de quiconque

Extrait 5 :  « Si vous ne savez pas jouer un instrument, comme moi, vous pouvez en écouter et chanter ! »

Extrait 6 « plante en pot est une ressource si précieuse »  

Extrait 7 « l'exercice devrait faire partie intégrante de ces plans. »

     Phrases de Michel Tognini qu'il nous partage !

**

1) Demande de conseils à qui fut spationaute !

     Bonjour Monsieur Michel Tognini, je vous écris dans cette drôle de période pour vous dire que par ces jours où l’on ne peut plus trop flâner par les rues banlieusardes de nos villes emmêlées, j’ai reçu le numéro de mars du magazine municipal de L’Haÿ-les-Roses qui nous apprend qu’une rue de L’Haÿ vous rendra hommage de votre vif auprès de la future station de métro « L’Haÿ – Trois communes » – je l’avais d’abord su par un associatif au Moulin de la Bièvre – et que vous avez été élève au collège Chevreul, au bout de ma première et longue rue l’haÿssienne qui mène au carrefour vers la plus vieille rue de ma ville.

     Le magazine municipal fait la une avec vous souriant dans votre habit de spationaute de l’Agence Spatiale Européenne, identifiable par son écusson aux quinze mini drapeaux de pays d’Europe d’alors participant à cette aventure des temps modernes et salue le « spationaute l’haÿssien », du reste peut-être, selon les contextes, a-t-on salué en vous le spationaute parisien, francilien, français, européen, terrien, le spationaute d’origine italienne ou corse, selon qui entend vous revendiquer… ou le « spationaute africain » pour vos primes années passées sur le continent par-delà le Grand Bleu.

     Par confinement, et par réseau social, le poète et professeur Jean-Luc Despax rappelait dès le début de la crise sanitaire la « Pensée » du cher et décisif Pascal, venue de trois siècles en amont : « J’ai découvert que tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre », et d’une manière qui paraît surprenante au premier abord ce sont les hommes d’action que sont les militaires, et parmi les hommes d’action les aventuriers de l’espace comme Thomas Pesquet qui délivrent volontiers des conseils pour parvenir à rester chez soi, habitués qu’ils sont à demeurer longtemps dans un convoi militaire ou une capsule hors de l’atmosphère.

     Pouvez-vous, cher Michel Tognini, au commencement de cette « Semaine 2 » où le moral peut fléchir, les impatiences se manifester, donner des conseils de quelque nature que ce soit,  vous qui êtes particulièrement riche d’expériences de confinement spatial, tant avec des équipes de l’Ouest que de l’Est, en tant que troisième spationaute français de notre Histoire après avoir passé « 4300 heures de vol sur 80 types d’avion » (in L’Haÿ « Le Mag », mars 2020).

     Des conseils que je pourrais relayer aux habitants de L’Haÿ-les-Roses et alentours de Bièvre et bien entendu aux familles d’élèves de l’école du XVe arrondissement où vous êtes venu en tenue impressionnante pour témoigner de votre parcours et répondre à des questions de jeunes collégiens sur les missions dans l’espace, les bases lunaires envisagées et des éléments très pratiques d’organisation du quotidien si loin des habitudes terrestres.

     Ou au moins un mot d’amitié à leur égard, soyez assuré que cela leur parlera à voix bienveillante, ferme et posée, scientifique et familière, raisonnée, simple, de l’autorité de votre parcours où les embûches et obstacles n’ont pas dû manquer, où la volonté doit certainement avoir son mental à dire. Dites-nous… quand un spationaute français, russe ou américain, dans une fusée, une navette, une station orbitale, il doit y avoir d’autres ressources que de promener le chien en idée fixe et aller faire un tour, hors de la cabine, pour tenir et se changer les idées… mauvaise idée… mauvaise pioche… Alors… comment… ?

     Et redites-nous ce qu’il faut entendre, en tant qu’esprit scientifique ouvert à la nouveauté, par la formule « sortir de la boîte », car un Professeur Tryphon, le Trouvetout ami de Tintin et Haddock, s’il veut sortir de sa boîte des grandes profondeurs sous-marine ou spatiale, en forme de requin, ne peut le faire sans combinaison…, je prends d’abord au pied de la lettre l’expression, pour vous tendre la perche de votre définition…

     Les élèves de cette année ont planché sur l’écriture d’un voyage en direction de (1)Cérès en l’an 2070 dans ce concours de récits de science-fiction inter 6e pour lequel vous nous avez communiqué votre choix de textes coups de cœur et bon nombre de passagers de la classe volante devaient se confiner plusieurs mois d’un long voyage vers la ceinture d’astéroïdes aux confins de Mars et Jupiter… -depuis, il y a quelques jours, l’écrivain, lyrique et « fantastique », Patrick Raveau a livré aussi ses récits coups de cœur, textes et choix après ceux d’une professeure des Sciences de la Vie et de la Terre et… des Planètes et ceux du juré Yves Chéraqui, romancier, essayiste, nouvelliste et animateur d’ateliers d’écriture dans les écoles, à lire aussi sur « Le Blog de Monsieur Dyrek », aux productions d’élèves, propositions d’écritures, et bientôt propositions de lectures…

     Or 50 ans pile avant les personnages de leur fiction, les élèves, jeunes auteurs de ces récits, leurs familles, leurs voisins, leurs amis, leurs compatriotes ont à faire face à un confinement nécessaire et qui va peut-être se prolonger, quels conseils concrets donneriez-vous pour passer le temps, s’occuper l’esprit, pour éviter la tentation de sortir s’exposer et exposer les autres sans raison motivée, à part lire des romans de S-F à commencer par le grand Jules Verne ! et faire ses devoirs par télé-enseignement…

    Or j’avais été collégien un peu plus tard que vous au collège La Fontaine, deux belles plumes de nos Lettres qui bataillaient plutôt à l’épée ou se castagnaient quand les plus frondeurs entraînaient les autres à aller se trouver dans les terrains vagues.

     Et relire les poètes La Fontaine oh mon collège antonyen éponyme de l’auteur des « Animaux malades de la Peste », mais aussi de Fables qui parviennent à divertir et faire apprendre au sujet de nos sens, des illusions, des rectifications à apporter, voyez « Un animal dans la Lune » et la cocasse révélation du vers « C’étoit… » plus dix syllabes à découvrir, si vous avez l’esprit de curiosité ou l’envie de lire cette fable ou celles d’à côté dans le même opus ou d’à côté dans les recueils de Florian ou du grand Leonardo !… Leonardo ? quel Leonardo ? mais Leonardo bien sûr qui devint si…

     et de Ronsard ses sonnets moult qui pour Hélène qui pour Marie qui pour Cassandre… un autre collège L’Haÿssien en bord de Bièvre de l’autre côté de la retenue d’eau… avec les scènes surprenantes d’entendre les cris des mouettes quand l’eau était à découvert au-dessus du ciel des deux collèges poétiques…

       et de votre Chevreul quelque traité en prose en grand scientifique français, un chimiste qui innova dans le domaine de l’analyse des couleurs et dirigea le Museum d’Histoire Naturelle et… la Mairie de L’Haÿ… et votre hommage à un professeur de mathématiques, qui, en 6e, vous « fait passer de dernier à premier transformant cette matière compliquée » « en jeu ». Je rêve d’un monument mettant à l’honneur Chevreul le géant encore largement méconnu dans sa ville même, un scientifique dont les travaux permirent l’éclosion de maints talents postimpressionnistes, je rêve d’un monument deux points zéro qui jouerait des lumières et des couleurs en composition, décomposition et recomposition, mêlant la pierre, le verre et les projections d’images pointillistes et colorées… Bon je me permets de rêver les yeux ouverts…

      La première fois, encore adolescent, lorsque j’ai découvert le collège Rosard euh Ronsard, j’ai été marqué par la vision d’un alexandrin dans la pierre, oui en lettres de pierre, à son entrée d’établissement : « Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie », changé par qui j’aime en « les roses de L’Haÿ », quels souvenirs aux abords de ce beau vers du créateur de la Pléiade inspiré d’Horace avec son « Cueille le jour » latin ?

    Allez, pour le bonheur – et l’agacement de retrouver les treize premiers vers de ce sonnettiste du seizième siècle en grison aux ficelles amoureuses on veut croire d’un autre âge ! et le souvenir d’avoir vu passer maintes fois le sujet de faire répondre en sonnet la jeune fille à qui il s’adresse – voici, en retour et partage, l’un des sonnets les plus célèbres et commentés de la Renaissance européenne, où s’occuper chez soi, au foyer des grillons et d’un partage de mets et activités, au cœur possiblement de la cellule familiale,  c’est aussi dévider et filer la laine et la pelote des regrets, des rappels et projets...

       Oh voici un sonnet de… Pierre !...

    Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise aupres du feu, dévidant & filant,
Direz, chantant mes vers, en vous esmerveillant,
Ronsard me celebroit du temps que j’estois belle.

    Lors vous n’aurez servante oyant telle nouvelle,
Desja sous le labeur à demy sommeillant,
Qui au bruit de mon nom ne s’aille resveillant,
Bénissant vostre nom de louange immortelle.

    Je seray sous la terre: & fantôme sans os
Par les ombres myrteux je prendray mon repos ;
Vous serez au fouyer une vieille accroupie

    Regrettant mon amour & vostre fier desdain.
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
Cueillez dés aujourd’huy les roses de la vie.

     Pierre de Ronsard, Sonnets pour Hélène, 1578

     Peut-être puis-je inviter à l’écriture de poèmes où le poète ose des rimes en ose avec Rose, « une seule chose », repos(e), impose, expose, explose, arrose, cause,  prose, mais pas de vers monorimes en ose sinon c’est l’overdose, il faut couper du rose avec du vert, mettre d’autres rimes à forger au bout des vers… par exemple des rimes en ambre : « une chambre », comme en décembre, Rue Delambre, Fier Sicambre ou des rimes en em ou ème : aime, thème, sème, même, problème, blême, gemmes, « carpe diem »… et quelques rimes pour aujourd’hui, pour demain et après-demain, avec « de la vie »…

    Et en repensant à votre enseignant de collège qui joua un rôle décisif pour vos études et votre carrière et à la question souvent dévidée et filée quand on veut rappeler l’importance de l’école et de la possibilité d’un déclic, autant inattendu que salutaire : Quel professeur vous a marqué dans son enseignement ou sa personnalité ou sa méthode ?, je me faisais la remarque qu’il y avait bien sûr mon Professeur de français en hypokhâgne et khâgne qui avait accepté ma présence en tant qu’auditeur libre de ses cours passionnants et formateurs, mais aussi, plus tôt, bien plus tôt, aux marches du collège, en dernière année de primaire, dans l’école La Fontaine, ce binôme d’instituteurs, l’un blond, l’un brun, l’un breton, l’autre normand, d’âges différents, s’entendant à merveille et s’associant pour des projets, de culture, de solidarité, de défense de la Nature et de voyages – nous avions organisé des entretiens avec des travailleurs de toutes activités dans un village normand, nous avons vu des animaux sauvages dans le Thoiry éclosant, nous avons vu sur grand écran Fanfan La Tulipe, et nous avons voyagé quelques heures sur le Rhin, à voir passer les flancs des coteaux riches de vignes et à guetter l’émergence des Sirènes dans l’eau du grand fleuve frontalier.

     Je vous souhaite Michel Tognini, vous et votre famille, de passer le cap de votre séjour aux contacts spatiaux plus lointains, aux attentions récurrentes et à la communication rendue plus nécessaire, tout en ménageant des moments de bulle ?!, de retrait ?!, de méditation ?!, de contemplation ?!

Très cordialement.

      Laurent Dyrek à L’Haÿ-les-Roses le 22 mars 2020 au 3e jour du printemps.

**


2) Troisième spationaute et sept points de méthode

      D’abord, courriel d’ex-spationaute au début du printemps 2020 et son souvenir d’école lié à son professeur de mathématiques en 6e !

« Bonjour Le journal de L’Haÿ a fait une petite erreur : j’étais au CEG de L’Haÿ - juste derrière la mairie.

    Mon professeur de math en classe de 6e s’appelait Monsieur P. : un homme extraordinaire et inoubliable.

     L’éducation est pour moi le principal moteur de notre civilisation et aussi un vecteur de motivations.

     Bien cordialement.

     M. Tognini le 23 mars 2020. »

    Note  de L3D : le CEG est le sigle pour Collège d’Enseignement Général qui exista de 1960 à 1977 avant que les CES et les CEG ne cèdent la place au « Collège unique ».

 

     Bonjour ! Voici mon texte préparé pour vous :

7 points de méthode pour préparer les astronautes au confinement

    Avec le projet Artemis de la NASA, l'organisation spatiale vise à ramener les humains sur la Lune d'ici 2024, avant de se rendre sur Mars. L'un des problèmes étudiés pour la mission Mars, en particulier, est le problème de l'isolement et du confinement prolongés.

    La vérité est que, quel que soit le niveau de sélection d'un astronaute, le confinement exigu dans l'espace pendant les mois nécessaires pour se rendre sur Mars aura un effet négatif qui ne fera que s'aggraver avec le temps. Ajoutez à cela une forte probabilité de situations de stress élevé, et la recherche en psychologie comportementale est cruciale pour les futures missions spatiales.

     Heureusement, une grande partie de la recherche et de la technologie conçues pour l'espace se retrouvent souvent sur Terre. Les recherches sur la gestion du confinement à long terme dans des situations exiguës et stressantes ont également des applications pour les militaires sur Terre, et même pour une population civile vieillissante.

     Certains enseignements tirés de ces recherches sur la psychologie comportementale pourraient également être utiles à ceux qui sont actuellement confinés à leur domicile en raison du coronavirus CoViD-19. Vous trouverez ci-dessous 7 méthodes utilisées par les astronautes qui n'ont pas le luxe de percer une chanson depuis leur balcon.

    Ces 7 points sont fortement inspirés de l’expérience de Scott Kelly, astronaute de la Nasa qui est resté un an dans l’ISS.

1.Restez connecté

    Comme l'explique un rapport scientifique de 2015, la probabilité que les astronautes développent des problèmes de comportement et des troubles psychologiques augmentera plus la mission durera et plus elle s'éloignera de la Terre. Alors que les scientifiques à bord de l'ISS peuvent actuellement passer des appels vidéo en direct à leurs proches, les explorateurs sur Mars auront jusqu'à 20 à 40 minutes pour envoyer et recevoir un message.

    Les organisations spatiales recherchent des méthodes défiant la physique pour envoyer des messages sur 225 millions de kilomètres d'espace entre la Terre et Mars; cela montre le rôle important que joue la connectivité numérique dans notre bien-être psychologique aujourd’hui.

*

       2. N’hésitez pas à parlez de vos facteurs de stress

    Alors que les astronautes sont fortement évalués pour leurs capacités physiques et leurs connaissances scientifiques, les futurs explorateurs spatiaux effectuant des missions plus longues seront de plus en plus testés sur les compétences des personnes telles que la tolérance interpersonnelle, l'empathie et leur conscience des besoins des autres.

     "Les membres d'équipage devront être ouverts à discuter entre eux des facteurs de stress psychologiques".

    Essentiellement, les astronautes devront montrer une forte aptitude à la communication et à la compréhension de la dynamique sociale de tout l'équipage dans leurs missions - des compétences qui profiteront à toute personne sur Terre, qu'elle soit confinée ou non.

*

       3. Passez des vacances virtuelles

    D'innombrables citoyens au foyer frappent déjà sans aucun doute leur compte Netflix cette semaine - une pétition ambitieuse en Espagne a demandé au service de streaming de publier tôt la nouvelle saison de Casa de Papel, pour aider les gens passer le temps.

    La NASA connaît l'importance des films pour l'évasion. La projection de Star Wars : The Last Jedi, ainsi que d'autres films sur un vidéo projecteur sur l'ISS, en témoigne.

    Mais il existe d'autres moyens qui pourraient être encore plus efficaces pour éloigner mentalement les gens de leur environnement. 

    Exemple: La réalité virtuelle (VR) qui peut aider la psychologie des astronautes lors de longues missions spatiales.

    Le programme VR, appelé ANSIBLE, permet aux utilisateurs d'explorer des galeries d'art, des musées et des environnements similaires à la Terre, y compris les réserves naturelles. Sur Terre aujourd'hui, les casques VR de génération actuelle, ainsi que les jeux vidéo, pourraient être le substitut le plus proche.

    Les livres sont aussi un excellent moyen d’évasion !

*

       4. Hibernation

    En 2016, la NASA a financé la recherche d'une forme d'animation suspendue similaire à ce que nous voyons dans les films de science-fiction où des équipes entières sont mises dans un sommeil cryogénique pendant de longues missions spatiales. L'entreprise derrière elle, SpaceWorks, développe un moyen de mettre les astronautes dans un état contrôlé d'hypothermie avancée afin de leur permettre d'hiberner pendant le long voyage vers Mars.

   Bien que nous ne suggérions pas sérieusement que vous puissiez avoir ce type de technologie à la maison, cela met en évidence l'importance de la conservation de l'énergie et, également, du sommeil en confinement.

    Le sommeil est incroyablement important pour la santé mentale de quiconque, sans parler de quelqu'un dans une petite cabine confinée sous les effets de la microgravité. Comme le montre ce billet de la NASA, l'optimisation des habitudes de sommeil est essentielle pour le bien-être de l'équipage et pour la mission.

*

       5. Jouez d'un instrument de musique

    Jouer d'un instrument de musique peut être une expérience incroyablement apaisante.

     Plusieurs études psychologiques mettent en évidence les effets positifs du jeu d'un instrument. Une étude, montre que jouer d'un instrument à un jeune âge garde l'esprit vif à mesure que nous vieillissons.

    "La recherche montre que faire de la musique peut abaisser la tension artérielle, diminuer le rythme cardiaque, réduire le stress et diminuer l'anxiété et la dépression" :

    "Il est également de plus en plus évident que faire de la musique améliore la réponse immunologique, ce qui nous permet de combattre les virus"

    Il n'est donc pas étonnant que les astronautes aient une longue histoire de jeu d'instruments dans l'espace, et que de nombreuses personnes en confinement, en raison de l'épidémie de CoViD-19, prennent leurs balcons avec des instruments - la science mise à part, c'est aussi simplement une expérience communautaire réconfortante qui permet aux humains de se lier tout en gardant leurs distances (exemple de l’Italie).

    Si vous ne savez pas jouer d'un instrument, comme moi, vous pouvez en écouter et chanter !

*

       6. Cultivez le sol pour rester au sol

    On demande souvent aux astronautes ce qui nous a le plus manqué sur Terre. Sans surprise,  on répond que les personnes les plus proches, la famille, les amis nous manquent.  Cependant, les astronautes ont également tendance à manquer la Terre de manière sensorielle = ils perdent la vue d'une journée ensoleillée, l'odeur de l'herbe, la sensation de leurs pieds touchant le sol.

    La culture de plantes et de légumes présente des avantages thérapeutiques bien documentés. C'est pourquoi la plante en pot est une ressource si précieuse lorsqu'elle est confinée - bien sûr, la culture de plantes dans l'espace a son propre ensemble de défis spécifiques.

*

       7. Formation et planification à venir

    «La formation que les astronautes reçoivent façonne leur confiance dans les procédures et l'équipement dont ils disposent, pour faire face aux commandes des vols spatiaux ainsi qu'aux urgences. Les répéter encore et encore… apporte un sentiment de préparation qui leur permet de croire qu'ils peuvent influencer et changer leur situation pour le mieux. »

    C'est ce type de préparation qui a aidé l'astronaute Luca Parmitano à rester calme lorsqu'il faisait une sortie dans l'espace à l'extérieur de l'ISS et que son casque a soudainement mal fonctionné, réduisant sa visibilité et remplissant progressivement son casque d’eau.

     Bien que la grande majorité des gens n'aient pas été soumis aux rigueurs de la formation des astronautes, l'approche nécessaire de la NASA à la formation spatiale souligne également l'importance de planifier à l'avance.

    Ceux qui sont en confinement aujourd'hui voudront peut-être avoir un plan pour savoir comment ils rationneront leur nourriture au cours des prochaines semaines, ou ce qu'ils feront pour éviter l'ennui et rester en bonne santé. Bien sûr, il va sans dire que l'exercice devrait faire partie intégrante de ces plans.

    Alors que les essais humains pour un vaccin COVID-19 ont déjà commencé, nous pourrions être dans ce long terme. Bien que les astronautes puissent avoir les conseils les plus professionnels et les mieux documentés pour ceux qui sont confinés, les civils de certains des pays les plus touchés par la maladie des coronavirus donnent également des conseils assez stellaires sur la façon de passer le temps.

     Relais des 7 points de méthode et commentaires par Michel Tognini

en mars 2020.

                                              ** ** ***

6) Pardi ! encore une lettre à vous, spationaute !

- ponctuée d’interjections ! mil milliards de sabords !

    « Musique La musique gaie et bruyante (particulièrement les tambours et les cymbales) est porteuse de bonnes vibrations. Au moins une fois par jour, pendant quelques minutes, allumez fortement votre poste de radio ou votre chaîne afin que la musique se répande dans toute votre maison. », lis-je dans ce Soyez Feng-Shui de 2001, en anticipation au « Chapeau ! » à l’adresse musicale des personnels soignants aux fenêtres et aux balcons de France et d’Europe chaque soir à 20 heures…

     Ciel ! Cher Monsieur Tognini, hier soir, l’un de vos collègues de l’agence spatiale européenne et qui a été pilote et spationaute tout comme vous - et peut-être avec vous - Jean-François Clervoy était interviewé par le journaliste Bruce Toussaint, sur une chaîne d’informations grand public, qui reconnaissait que l’appellation astronaute s’affichant à l’écran convenait moins et l’invité spécial donnait sa vision et son expérience du confinement, puisque tout là-haut impossible d’aller dans le jardin (gare ! au jardin des étoiles ?!) ou même d’ouvrir la fenêtre (hum prendre l’air de l’air sans air ?!)…

     Bon ! Monsieur Clervoy a proposé cursivement trois grands axes, rappelant bien sûr les différences de situation entre confinement actuel sanitaire et confinement spatial qui a été préparé, voulu, pensé :

    - d’abord la conscience claire de l’objectif, pour nous tous la protection et la solidarité des uns et des autres pour aider, sauver et passer le cap de la crise

     - l’organisation dans le temps ne pas se réveiller le matin en se disant bon que fais-je aujourd’hui ? cela veut dire se donner un programme d’activités, organiser un emploi du temps

    - l’organisation dans l’espace, car le nombre de mètres carrés à partager nécessite des tours de rôle et des aménagements de l’intérieur

     Ah ! savoir pourquoi on fait une action aide à mieux l’accomplir et la volonté se tend dans la réalisation du but, du reste, cela est un message, moult rappelé, dans l’Education Nationale depuis des lustres de faire comprendre l’objectif de chaque élément d’apprentissage, donnez, donnons du sens aux apprentissages, formule pertinente évidemment, mais tellement martelée, que son propre sens s’émoussait ou tournait à vide.

     Eh ! à réfléchir et construire avec ceux de la maisonnée l’emploi du temps, construire des journées ritualisées pour activités physiques, gymnastique, arts plastiques, des plages de lectures et d’écritures, en numérique et sur papier, de repos, de repas, de télétravail scolaire professionnel ou associatif, de partage de moments télévisuels, radiophoniques, de ressentis et de projets, de moments de replis dans une bulle, de silences dans la capsule, de consoles « insules » et de la place pour la surprise, la nouveauté, l’adaptation induite par une situation inédite, l’attention, le sens de la responsabilité et la bienveillance, la patience même envers les impatiences des proches et des proches lointains, avec qui maintenir le contact.

     Oh ! profiter pour ranger, faire le tri, repenser l’espace au sol, optimiser l’occupation des murs, retirer ce qui fait obstacle sur les nombreux passages pédestres pour éviter heurts et chutes, une habitation où arrondir les angles de façon à vivre en harmonie avec l’environnement des objets et des gens, en suivant le bien-être et l’équilibre Feng-Shui, pratique chinoise millénaire, à jouer de la répartition heureuse des énergies yin et yang.

   Bien ! Eh bien ! en y réfléchissant… cette manière d’agencer, de meubler, de décorer lieux de vie et de travail, lieux qui se confondent pendant ces temps de télétravail et de confinement, ce Feng-Shui, - que je retrouve d’avoir rangé ma bibliothèque aux merveilles avec un petit opus de la première année du siècle et du millénaire - tout à la fois philosophie, tradition, cosmogonie, symbolique, prend l’exact contrepied de ce qui semble nous avoir valu - depuis le même immense pays la Chine aux multiples inventions depuis l’aube des temps, des premiers feux d’artifice à « l’atelier du monde » et à de nouvelles Routes de la Soie envisagées, mises sur pause ou arrêt ? - l’émergence de ce virus, c’est le déséquilibre total et les mauvais traitements infligés à des animaux empilés vifs, demi-vifs et morts dans des marchés très passants selon une tradition là aussi très ancienne, mais hyper toxique.

    « J’ai ! » Le Feng-Shui, lui, privilégie depuis des temps immémoriaux des formes non agressives, faites de régularité, et promeut, par exemple, les tables sans angles, c’est-à-dire, les tables rondes, chères au roi Arthur et à ses chevaliers et à une discussion plus libre aux décisions partagées.

    Hi ! hi ! Sur le même plateau télévisé, la médecin généraliste Marie-Laure Alby, dixit : « Il nous faut ouvrir les fenêtres intérieurement, si je puis dire »… Si nous ne pouvons ouvrir le hublot de l’avion le temps du voyage ou du satellite le temps d’un séjour orbital, si nous ne pouvons courir les rues et les champs, il est quand même des fenêtres à ouvrir pour s’aérer l’esprit, par rêve, méditation, lectures, romans ou films d’aventure, et envisager le monde d’après la crise, contribuer à réfléchir à changer nos modes de vie pour les améliorer et améliorer le bien-être collectif, retrouver l’élan rimbaldien du « Changer la vie », ou du changer le monde, au minimum lui donner chance de se conserver, retrouver le goût de la quête du sens, d’un monde « melior », qui ne soit pas que cette course de lemmings consommant leur chemin jusqu’à l’abîme.

      Chiche ! En lisant que l’air de ma région Île-de-France n’avait jamais été moins pollué depuis quarante ans (ah encore une quarantaine… et donc depuis 1980, l’année où je préparais mon Baccalauréat de français, riche de poèmes lus et de pièces en vers et proses et de pages romanesques cardinales) avec la baisse drastique des trafics routiers et autoroutiers notamment, je me dis que la mobilisation - martiale ?! vitale ! - pour un développement réellement durable serait un nouveau défi et qu’il ne serait pas inatteignable, car le monde s’il ne vit que de crise en crise, après la crise sanitaire, sera encore dans d’autres crises de société, de valeurs, de choix cruciaux, dont la crise climatique à perdurer et que les vues satellitaires de l’état de la planète avec de soudaines améliorations en quelques semaines ouvrent… des perspectives d’actions et de décisions à prendre ou à faire adopter… les esprits s’ouvrant à de réelles possibilités, un espoir pour les vivants se dessinant concrètement puisque tout n’est pas encore joué de l’avenir de la septième planète visitée jadis par le « Petit Prince », rencontré par Saint-Ex dans un désert, l’écrivain-pilote, en rade avec son avion ailé.

     Ma foi ! Sur une autre chaine, KTO, un philosophe, Fabrice Hadadj rappelle que l’oïkos la maison a donné le terme économie, gestion, administration de la maison et que cette économie pourrait être traitée avec plus de respect pour l’environnement, l’écologie. Il récuse l’opposition classique entre action et parole, rappelant que toute action pour s’accomplir appelle une ressaisie par la parole. « De la supplication à la louange », de la Genèse au Paradis, le verbe est élément essentiel et ne doit pas s’abimer dans de simples données de communication.

     Fi ! défi ! Et si après Marco Polo qui avec son Devisement du Monde  écrivait Le Livre des Merveilles de l’invention entre Italie et Extrême Orient d’une des primes mondialisations et s’en faisait le pionnier et le chantre, il était possible aussi, sans régression hyperconservatrice, d’un retour à la culture de chaque lieu et alentours, pour faire de nous des « locavores » qui ne dévorent pas ce faisant toute l’énergie et les ressources de notre mère la Terre ? en appliquant esprit et ou lettre du « Il faut cultiver son jardin » conclusif du Voltaire par son Candide.

       Ah ! oh ! Alors le Petit Prince nous fera-t-il signe, signes de sa planète ou de son astéroïde, celui qui voulait des dessins et des explications, si nous ouvrons « la fenêtre intérieure » ? si nous poursuivons avec lui et sans lui, avec les conseils des pilotes et des écrivains et des jardiniers et de tous les citoyens de bonne volonté, colibris, chevaux et dauphins, le dialogue avec un Renard et avec une Rose.

     Euh ! Un rayon de soleil toque au hublot, euh à la fenêtre… Et la Bièvre souterraine court essentiellement confinée jusqu’à Paris, jusqu’à la Seine qui s’en va de méandre en méandre, de pont des Arts en pont Mirabeau, du pont au change aux ponts normands, jusqu’à la mer…

    Laurent Dyrek à L’Haÿ-les-Roses au matin du 27 mars 2020. Repris l’après-midi par plein soleil entrant chez nous

et il nous faut compenser cette énergie yang par l’énergie yin…

    **

4) Nos poèmes et vos sept cases de BD !

     J’ai reçu de la part d’une élève de 5e - après information communiquée des 7 points de méthode par Michel Tognini, ancien spationaute, venu rendre visite l’an passé à tous les 6e et demande de texte en réaction en autant de points - ce poème à rimes et rythmes qui nous livre les 7 points de méthode d’une jeune collégienne parisienne ! puis quelques autres...

    Répondrez-vous à Michel ou à Lucille avec vos « 7 points » à vous !?

ou… par une photo d’1 page dessinée (ou 2) à 7 cases en tout ?

     Le thème des 7 points : autant de conseils par les jours de confinement, vos trucs et astuces pour garder le moral et la forme ou sept exemples de vos activités par ces longues journées !

    Photo à envoyer sous format JPG, à intituler de cette manière pour Francis Toul-Banc :

      7pointsprénom initiale(s)nom(s)âge, exemple : 7pointsFrancisTB14.JPG

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7 points de méthode du confinement à Paris, évidemment !

- Rester connectée toute la journée et toute la soirée Sans oublier que là n’est pas toute notre vie.

- Faire des jongles, respirer, dessiner, chanter m’aident à ne pas stresser

- En cuisine, laisser libre cours à toutes mes envies.

- J’imagine me téléporter Dans la baie d’Audierne et surfer !

- Méditation et sophrologie Pour passer une très bonne nuit.

- Chanter à tue-tête c’est pas bête, Cela me défoule et met mon cœur en fête !

- Dans ma petite cour, Jardiner, arroser, tailler chacun son tour.

- Et que de ce confinement Nous sortions plus intelligents, Prenons soin de notre Planète bleue Qui souffre de jours malheureux Alors que si souvent Elle nous rend joyeux !

     Lucille X. 5e collège Sainte-E.

*

Ma méthode pendant le confinement en 7 points

1) Jouer avec le téléphone ou la tablette en regardant des vidéos sur Y. (Je découvre plein de nouveautés pour avancer dans la construction de mon jeu, des tutos scientifiques, des films qui me plaisent)

2) Dessiner avec les pots de peinture (M’apporte de la couleur dans la journée et ça me rend de bonne humeur)

3) Cuisiner avec maman pour faire des gâteaux et des plats (J’ai découvert que j’aimais cuisiner. C’est des découvertes de goût)

4) Travailler les devoirs (Ça sert à avancer, à continuer à apprendre, à évoluer)

5) Appeler mon papi et ma mamie en visio (Réconfort, gentillesse, affection, rires, conseils)

6) Faire du sport à la maison dans le salon (En regardant des vidéos tutoriels, zumba, gymnastique, respiration)

7) Me reposer. (Grasse matinée et de temps en temps je rêvasse)

     Alexandre L-L 5e1 vendredi 27 mars 2020.

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7 points de méthode de confinement à Vanves

1) Rester connecté avec la famille, les amis, les professeurs, les voisins pour prendre des nouvelles : coucou tout le monde !

2) Lire beaucoup me libère du stress : bonjour la collection « Le Manoir » et « Les Gardiens des cités perdues » !

3) Regarder les photos des vacances passées me fait voyager virtuellement : attends-moi, l’Italie, j’arrive !

4) Hiberner veut dire me mettre à l’abri du danger : oust le virus ! Et fini, les réveils matinaux !

5) Faire ronronner mon chat pour écouter son doux ronflement : un pur bonheur !

6) Semer des applaudissements sur mon balcon à 20h pour le personnel médical : bravo à eux et merci 

7) Rendez-vous pour des retrouvailles à l’issue du confinement : place aux câlins, bisous, embrassades ! Vous m’avez tellement manqué !

     Lauriane B. 5e3 02.04.2020

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Mes 7 points de méthode ou mes 7 commandements

     à suivre pendant le confinement

1) Rester à la maison ou dans le jardin (sorties au poulailler autorisées et recommandées !)

2) Bien me laver les mains (et le dessous des pieds !)

3) Profiter des jolis moments (même quand ma sœur ou mon frère m’énerve !)

4) Profiter de ma bibliothèque de livres et de bandes dessinées (et de ma collection de « Journaux de Mickey » !)

5) Prendre des nouvelles de mes grands-parents et de mes proches (sans oublier mes amis !)

6) Avoir du temps pour mes loisirs préférés : nager, coudre, cuisiner, lire, jouer aux jeux de société (mais pas ranger le lave-vaisselle !)

7) A l’heure de l’école à la maison, ne pas trop rouspéter (sur Maman !)

7bis) Essayer de garder une place pour l’humour et la légèreté (même si nous sommes confinés !)   Béatrice D. 6e2 avril 2020.

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Mon poème en vingt vers… mais dis donc, c’est des titres ?!

   L’ESPACE, nos hublots…

L’espace nos hublots par conscience et par lettres

L’espace nos hublots nombres consciences et lettres

Par nos hublots de Nombres, Conscience et Lettres

Des balcons de nos chants aux hublots milrécits

Hublots des confinés, nombres, conscience, lettres

Les hublots du printemps, des hublots en chanteurs

Balcons chanteurs, fenêtres d’art, hublots récits

D’un hublot l’autre, par récits, lettres, poèmes

Hublots des impatiences et des solidaires

Hublots des solitudes : la Lune sourit

Des balcons des mercis aux récits des hublots

Epitres au printemps, courriels pour les étoiles

De balcons en hublots, soupiraux et fenêtres !

Hublots des solitudes en collectif vif !

L’espace aux confinés et celui des confins

Par quel espace-temps au hublot de ces lettres

Printemps cruel, printemps rieur… de l’an Vingt Vingt

L’espace nos hublots méditer lire écrire

L’espace vos hublots réfléchir miroirs-lyres !

L’espace où nos hublots sas de vivre et des livres !

    Titres-alexandrins des possibles demain, mis en estrambot de 20 vers le 25 avril 2020.

Laurent 3D56. A la recherche du titre pour un ensemble spécial sur l’Espace !

 

*

 

     Bon, que reliras-tu ?

 

Non je ne relirai pas le Décaméron du grand Boccace avec ses veillées

A conter raconter dix jours dix nuits florentines à survies sur le vif

Et je ne lirai pas encore les aventures secours du médecin de La Peste

De cet Albert Camus qui souventes fois eut raison et me rappelle Léa

Jamais connue, ma grand-mère qui à Oran fut mordue par un rat

 

Et en mourut… Je ne regarderai pas à nouveau Fenêtre sur cour

Du terrible Hitchcock avec ce photographe confiné de par sa jambe

Plâtrée, qui soulève un lièvre par ses vues sur les pièces d’en face

Peut-être… relirai-je la découverte par Fabrice del D. de l’amour

Depuis sa geôle avec la belle Clélia sur la terrasse de la Tour

 

Je ne relirai pas des deux géants de part et d’autre des Alpes

Le Désert des Tartares de Buzzati ni Le Rivage des Syrtes

De Gracq à l’impayable attente dans la forteresse ni de JP

Sartre le Huis-Clos même à le voir dans une télucarne d’enfer !

Ni l’enquête du cher Yves sur des mots manquants de la Genèse !

 

Bon, que reliras-tu ? demandent mes lecteurs zironiques

Vas-tu nous raviver le Voyage autour de ma chambre de X.

De Maistre en conseil de ton ami Gérard… Eh ce ne serait relire…

Sinon du savoureux Joris-Karl le A rebours en sa maison chapitres

De Fontenay-aux-Roses, dont j’ai rêvé musée de pierres et verbes…

 

Oh je veux lire les nuages… « les merveilleux nuages » et les fenêtres

Et les hublots et toutes vos Sensations par vos nuits et vos jours

En regardant la ville vibre en écoutant les arbres en leurs printemps

Tous ces poèmes en prose depuis l’Allée Baudelaire jusqu’à l’Avenue

V. Hugo… et la légende des siècles dans chaque pavé disjoint !

     Laurent Desvoux-D’Yrek le 11 avril 2020 par confinement et weekend pascal.

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5) En bouteille à la mer, au hublot de l’espace !

     Lors de ce confinement généralisé et individualisé, où certains n’ont plus que leur fenêtre comme un hublot sur le dehors, sur le jour et la nuit, sur la saison belle qui fait chanter à qui mieux mieux les oiseaux dans les arbres environnants, si nous demandions  à l’ensemble de nos spationautes français en exercice ou non, comme aux responsables des missions au niveau de l’ingénierie, l’organisation, la communication  ou l’établissement de programmes,  outre des conseils pour supporter ce confinement de par leurs expériences en leur matière, de s’associer par pensées et projets au monde d’après la grande crise sanitaire ?

     Par exemple nous pourrions leur demander si un tel propos récent de poète, le grand Hédi Bouraoui, d’une université canadienne, rencontré jadis en réunion de poésie dans un café de Paris !, peut faire vaciller les certitudes ! ou si les certitudes et les rêves résistent malgré le remuement de cette époque à interroger les enjeux d’un « après », si on arrive bien à passer à un « après ».

      « La couronne vi-rusée » est le Narratoème, composé par Hédi Bouraoui, recevez dès ici deux strophes de ce long poème narratif que m’a relayé Monique Labidoire, poète aussi de haute conscience : « Le confinement permet de nous replier sur nous-mêmes pour nous protéger / Tout en signalant haut et fort notre vulnérabilité … embarqués toutes et  / Tous… Grands et petits… Âgé(e)s et jeunes… Riches et pauvres dans… / Le même bateau de la déveine… nous confrontant tous à notre Humanité ! »

     « Les projets fumeux d’aller habiter la planète Mars… de croire cloner… / Les humains pour espérer vivre éternellement… Vaine chimère marquant / Les limites de l’intelligence humaine… Ainsi toutes les certitudes s’écroulent / Tas de pierres tel tremblement de terre nous éclairant de sa lumière destructive / À rebâtir la Modestie… le visage et des traits humbles face à la vie »nous éclaire ou nous avertit Hédi Bouraoui, depuis l’Université York, Toronto, Ontario au Canada.

      La conquête de Mars est-elle chimérique ? Les stations lunaires sont-elles hors de portée, non en termes de kilomètres ou de possibilités techniques, mais en termes de dépenses ou de symbolique ? Devons-nous devenir, redevenir modestes ? cultiver notre jardin terrestre, le faire fructifier, sans plus faire déborder de pesticides, de plastiques, de radioactivité, changer d’ère en permettant que l’air soit à nouveau respirable ?

     J’ai « découvert » ce jour un poème d’Alyn : « Changer d’air » « A trop respirer l’air du temps / Où d’invisibles poisons traînent / Oublierons-nous que l’air d’antan / Fleurissait les lèvres des reines ? », poème compagnon de «La Planète malade », poème bien connu du recueil Compagnons de la marjolaine, publié chez « Enfance heureuse » dès 1986, bien connu notamment de moult collégiens de Sainte-E, interpellés par le quatrain final « Au secours les enfants des hommes !  / Le printemps perd son goût de miel. / Redonnez sa fraîcheur de pomme / A la Terre, fruit du Soleil ! », quatrain inaugural aussi de maintes réponses des jeunes générations…

     René Char lançait en quarante-quatre mots : « L’homme de l’espace dont c’est le jour natal sera un milliard de fois moins lumineux et révélera un milliard de fois moins de choses cachées, que l’homme granité, reclus et recouché de Lascaux, au dur membre débourbé de la mort. », ce qu’avait rédigé et placardé en 1959 le poète à l’époque des premiers Spoutnik, dans un ciel non encore encombré de nos guerres et conquêtes d’astres.

     Comme on parlera plus tard de la concurrence des mémoires, Char nous lançait-il sur la concurrence des rêves de l’humanité ? Faut-il abandonner nos rêves de conquêtes lunaires, martiennes, astrales, que les gens des Lettres ont notamment nourris de leurs expressions fortes tantôt fantastiques, tantôt oniriques, tantôt mâtinant les sciences et la fiction, depuis le grec auteur Lucien de Samosate, les Français Cyrano de Bergerac, Jules Verne et René Barjavel, l’Américain Ray Bradbury, le Belge Hergé…

     L’imagination, l’enthousiasme, les envies étaient déjà dans des grandes pages et de grands esprits, comme dans le cœur de beaucoup par les âges… Et un cinéaste, Jean-Jacques Annaud, mettant en images La guerre du feu, d’un de nos romanciers préhistoriens fondateurs Rosny Ainé, ne met-il pas en scène un couple, regardant dans le même sens en levant la tête vers l’astre lunaire étincelant ?

     Faut-il accepter la vision d’un « avenir spatial privé de souffle et d’imagination », déploration de Patrick Baudry dans son état des lieux de l’espace avec La conquête spatiale en question(s) ? pour se remettre sur des projets locaux au sein même de notre planète, avec humilité certes, mais aussi l’ambition et le projet d’y vivre en harmonie avec la Nature, les êtres vivants et les hommes de tous pays ? Les projets actuels ne sont-ils que du fumeux ? du danger d’exportation de nos conflits en guerre spatiale ? les risques d’une prédation ou d’une dégradation humaine de chaque environnement traversé par l’aventure humaine ? Peut-on imaginer, concevoir, organiser un développement durable des conquêtes humaines extraterrestres ?

      Peut-on être dans un « en même temps » d’une exploration des possibilités en circuits courts et des énergies renouvelables et d’une exploration du système solaire et des confins de l’univers, sans que cela soit pour une dévoration illimitée par les êtres humains des ressources sur son trajet et à ses propres fins ? Peut-on encore travailler les pieds dans son jardin terrestre et la tête dans les étoiles ?

     Faut-il déléguer encore les plus brillants d’entre nous, et pas seulement par jeux et épreuves du confinement, pour représenter encore le rêve d’ailleurs, en explorations réelles, en appui des rêves humains, des envies d’évasion, des imaginations des écrivains, des rêveurs et des poètes, des constructeurs de mythologies nouvelles, à partir des noms des planètes, des étoiles, des tracés des constellations, du désir d’infini aux confins de nos mondes connus, d’élargir les champs de connaissances, de réduire nos territoires d’ignorance, dans ce jeu sans fin, un peu plus loin, encore, plus loin que les limites apparues, dépassées pour de nouveaux horizons, vers d’autres plus loin…

     Les bornes aux vrais dangers pour la civilisation humaine ne sont-elles pas celles moins lointaines physiquement que toute aventure spatiale, mais au sein même de l’être humain, affecté dans son corps, son esprit, sa conscience, ses droits fondamentaux, avec les recherches technico-scientifiques sur la table et dans la tablette, le clonage, le trans-humanisme, les organismes génétiquement modifiés, l’homme augmenté - mais pas de l’essentiel -, la recherche de marchés neufs et juteux par des géants tentaculaires, la liberté diminuée par des concessions les unes après les autres en réponses aux exigences de sécurité, l’hyper-contrôle des sociétés et des individus ? La Lune à la fenêtre et sa compagne l’étoile du berger, sont-elles ce qui nous reste quand tout nous aura été pris de nos chemins buissonneux et bitumeux ? Mille milliards de sabords et saperlipopette !, les êtres humains laisseront-ils saborder leur humanité même, faite de vulnérabilité et de grandeur, de dignité et d’attention aux autres, d’une recherche d’harmonie et de questionnements sans fin ?!

     Laurent Desvoux-D’Yrek entre le 21 et le 25 avril 2020, entre colline et vallée.

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Des conseils de lecture...

6) Ma bibliographie… ouverte de vos vues !

   

     Bibliographie par ordre alphabétique des auteurs 

 

     Livres et auteurs cités dans cet ensemble, et d’autres conseils de lecture sur le thème de « l’aventure spatiale », établie par Laurent Dyrek, professeur, poète et potier des mots

 

     Liste complétée – et un code couleurs pour ce « Livrabyrinthe » ! -  grâce à Sandrine Babu, libraire de « L’Instant »,! - Yves Chéraqui écrivain et animateur d’ateliers d’écriture, Emmanuel Frère, professeur d’H-G et responsable de Vie scolaire Antoine Houlou-Garcia, poète et animateur de « La Vie des Classiques », Catherine Hubert, professeure-documentaliste en collège et lycée, Dominique Pillot, bibliothécaire en collège…

 

 

     Poèmes sur la Lune ou sous la Lune, avec les poètes japonais des premiers haïkus, à glaner ci et là : Bashô (Aux admirateurs de la lune / les nuages parfois / offrent une pause), Ryōkan (Le voleur / a tout pris sauf /  la lune à la fenêtre – lu un jour sur une affichette dans une rame du métro parisien !), Buson, Issa, Shiki, Shôshu, Seifujo, Ransetsu… ou les poètes surréalistes, Breton, Desnos, Eluard…

     Chansons sur la Lune ou sous la Lune, le groupe Indochine, Nougaro, Prévert, Trenet…, avec quelque part, ailleurs, le Soleil, qui la cherche…

     La Bible, Ancien et Nouveau Testaments (La Genèse, Nombres, Apocalypse selon Saint-Jean…).Moult sonnets baroques enveloppent ses thèmes !

     Le Guide du voyageur galactique, Douglas Adams. Science-fiction et humour anglais pour cette « trilogie en 5 tomes » !

     Le Château des étoiles, série de BD par Alex Alice, voyage en uchronie, que m’a présenté dans son bureau, l’ex bureau bleu, Monsieur Frère, un jour du XXIe siècle…

     Compagnons de la Marjolaine, Marc Alyn, Coll. Enfance heureuse, Ed. de l’Atelier 1986. Avec des poèmes comme « La Planète malade » « Lettre d’un jeune Martien aux enfants de la planète Terre »…

   « Le Pont Mirabeau », in Alcools, Guillaume Apollinaire, 1913. A entendre aussi avec la voix du poète. Contexte : Le Paris d’Apollinaire, Franck Balandier, Editions Alexandrines.

     Lanfeust des étoiles, Arleston et Tarquin, série de BD, second cycle cocasse des aventures de Lanfeust, « apprenti-forgeron de la planète Troy ».

    Le Camembert volant (un chapitre sur l’aventure lunaire l'été 1969) Série "La Famille Jean-Quelque-Chose", par Jean-Philippe Arrou-Vignod.

     Les Robots de Isaac Asimov, recueil de nouvelles.

     Gazoline Tango, Franck Balandier, Castor Astral, un adolescent confiné entre deux écouteurs de musique. Balandier spécialiste mondial des poètes et des musiciens passés par la case prison…

     Le Voyageur imprudent, La Nuit des temps, Ravage, Colomb de la Lune, 1962, René Barjavel. L’écrivain Folco Chevallier m’a fait éloge du Grand Secret. Qu’y trouve-t-on bond-cent !?

     La conquête spatiale en question(s), Patrick Baudry.

     Mutante, la poésie (essai interrogeant les diverses formes du prosème au narratoème)  et Vingt-quatre heures en tesselles mosaïcales (contes), Hédi Bouraoui.

    Voyage dans la Lune, L’Autre Monde, Cyrano de Bergerac.

     Chroniques martiennes, Ray Bradbury, recueil de nouvelles.

     Les Aventures du célèbre Baron de Münchhausen, version poétique et satirique de Bürger et les films de Georges Méliès (1911) puis de Terry Gilliam (1988), réalisateur aussi de Brazil.

     Aquablue, BD de Cailleteau.

     La Peste, Albert Camus, l’homme écrivain de L’Homme révolté et des Justes.

     La Parole en archipel, René Char.

    Histoires vraies, BD Chéraqui (scénario) et Ted Benoît (dessins), Humanoïdes associés, 1982 (en bibliothèques).

    Moi, Galilée, Yves Chéraqui, Livre pour la jeunesse Casterman, 1993 (en bibliothèques ou en occasion). Voir aussi : Sidereus Nuncius, Le messager des étoiles, Galilée, 1610 et Galileo Galilei, la pièce de Bertolt Brecht.

    Romans de la Table Ronde, Chrestien de Troyes, Folio Classiques, Gallimard, 1975.

    Histoire de la conquête spatiale, Jean-François Clervoy et Frank Lehot, 2019, 50 ans d’Histoire avec des anecdotes originales et des témoignages inédits.

     Valérian et Laureline, série de bandes dessinées de Cristin et Mézières. Agents secrets du Service-Spatio-Temporel de Galaxity, mégapole terrienne.

     La terre nous est étroite et autres poèmes, Mahmoud Darwich, 2000, anthologie personnelle, Editions Gallimard, interroge la notion de frontière, d'espace/temps, espace métaphysique…

     Une île, une forteresse, Hélène Gaudy, 2015, Editions Inculte. Enquête, arpentage de Terezin, dont chaque logement fut une prison…

    Le voyage gelé, Philip K. Dick, des nouvelles.

    La fin du monde,  Camille Flammarion, par une comète géante et d’autres hypothèses…

    L’Aubaine d’être né dans ce temps – pour un apostolat de l’Apocalypse, Fabrice Hadjadj, Editions de l’Emmanuel, 2015. (Parmi les titres que j’aimerais lire de cet auteur que je viens de découvrir par … sa parole et sa démarche.)

     Plaidoyer pour réconcilier les sciences et la culture, Ed Le Pommier, Universcience, ed. Paris, 2010., Claudie Haigneré, auteure aussi, avec Yolaine de la Bigne, d’Une Française dans l’espace, Plon, 2001.

     Objectif Lune, On a marché sur la Lune, BD « classiques », Hergé, Casterman.

     La Légende des Siècles et Notre-Dame de Paris, Victor Hugo.

     A rebours, Joris-Karl Huysmans.

     Des Fleurs pour Algernon, de Daniel Keyes.

     Space Brothers, par Chūya Koyama, série de mangas, Pika Editions. Deux frères au Japon, en 2025, au tournant de leur vie. L’un est astronaute et…

     2001, l’Odyssée de l’espace, film de Stanley Kubrick. Scénario d’Arthur C. Clarke d’après sa nouvelle « La Sentinelle ».

     Imitation de Notre Dame la Lune, Jules Laforgue, 1886. Laforgue ne composa pas des Regrets, mais ses Complaintes !

     Solaris de Stanislas Lem (adapté au cinéma par Tarkovski puis Soderbergh.)

     Je suis une légende, L’homme qui rétrécit, Richard Matheson, auteur aussi de nombreuses nouvelles.

     Voyage autour de ma chambre, Xavier de Maistre, 1794.

     L’An 2440, rêve s’il en fut jamais, de Louis-Sébastien Mercier, qui a sa rue dans le XVe siècle, euh dans le XXVe arrondissement. Ooohhh dans le XVe.

    BD : Dans la combi de Thomas Pesquet / Marion Montaigne, 2018, aux Editions Dargaud. 

      L’incroyable Histoire de la Littérature française, Catherine Mory et Philippe Bercovici, Les Arènes BD. « Quand une BD s’empare avec humour des classiques… », pour lycéens et plus haut…

     Terrienne, de Jean-Claude Mourlevat.

     Innocentines, René de Obaldia, 1969, édition au temps de l’expédition sur la Lune, plusieurs poèmes y font écho.

     1984, de George Orwell.

     16 Métamorphoses d’Ovide, et sa suite 16 nouvelles Métamorphoses, choix et traduction par Françoise Rachmühl, chez Flammarion.

     Eragon, de Christopher Paolini.

     Les Pensées de Pascal, critique de l’humain divertissement. Philo, théo, confi….

     Le matin des magiciens, Louis Pauwels et Jacques Bergier, essai, 1972, Folio Poche.

     L’œil du loup, Daniel Pennac. Pocket Jeunesse, à partir de 11 ans. Un regard, une rencontre, pour sortir de « l’enclos ».

     Marco Polo, Le Devisement du Monde, dit aussi plus couramment Le Livre des Merveilles. / Le Livre des Merveilles de Marco Polo, adaptation par Pierre-Marie Beaude, qui ajoute le narrateur Angelo à bord du navire de Marco.

      Les Royaumes du Nord, de Philip Pullman.

     Zazie dans le métro et Exercices de style, Petite Cosmogonie portative, Raymond Queneau, créateur avec le mathématicien François Le Lionnais, de l’Oulipo, l’Ouvroir de Littérature Potentielle.

     Patience dans l'Azur : l'évolution cosmique et L'espace prend la forme de mon regard Hubert Reeves, Editions du Seuil. 

     « Il a peut-être des secrets pour changer la vie », in Une Saison en enfer, Jean-Arthur Rimbaud.

     Le rêve de Galilée, Kim Stanley Robinson, 2013, aux Editions Pocket.

     Le Petit Prince, Saint-Exupéry, textes et dessins, Gallimard, 1945. Livre qui a fortement orienté Thomas Pesquet vers une carrière de pilote puis de spationaute ! Au point qu’il organisa depuis l’espace un concours de nouvelles « La huitième planète » à quoi nos collégiens participèrent enthousiastes et créatifs !

     Voyage dans la Lune et autres histoires vraies, Lucien de Samosate, Arléa.

    Soyez Feng-shui au XXIe siècle, Danielle Semelle, Presses du Châtelet, 2001.

     Michel Tognini et Hélène Courtois, Explorateurs de l’espace – Voyage aux frontières de l’univers, 2019, Dunod. (Un livre que j’aimerais lire et parcourir en levant la tête à la fenêtre vespérale.)

    Vendredi ou la vie sauvage, Michel Tournier, réécriture du Robinson Crusoé de Defoe.

    Planètes gravées, planètes légères, Le Verbe Poaimer, à paraître vers fin 2020, avec poèmes inédits (de vous ?) et des gravures de l’artiste Monique Raymond.

     Le Tour du monde en 80 jours, Vingt mille lieues sous les mers, L’Île mystérieuse, De la Terre à la Lune, Autour de la Lune, Jules Verne. Ad libitum.

     Romans et Contes, Voltaire, 1778.

     Une liste de livres par temps confinés et ouverts sur l’espace de l’infiniment grand, à poursuivre de vos conseils et commentaires, pour ouverture des fenêtres... de l'esprit.

     A commander à la Librairie indépendante L’Instant, 118 rue de Lourmel 75015 Paris, 0614213434 « Quelques nouvelles avant de se retrouver le 11 mai si tout va bien. Les librairies n'ont pas encore été citées expressément dans les commerces pouvant ouvrir à cette date, nous devrions en savoir plus dans quelque temps. Editis vient de mettre en place la possibilité de commander des livres via les librairies, avec livraison à votre domicile par Colissimo. Cela concerne tous les livres présents sur le site Lisez. Il suffit de m'envoyer un mail à contact@librairielinstant.fr avec le titre du ou des livres, votre nom et votre adresse postale. Je vous enverrai un lien pour effectuer le paiement, et vous recevrez le livre à votre adresse. Les frais de port sont de 5,80€ TTC, 3,50€ TTC à partir d’une commande de 45€ TTC, et 0,20€ TTC au-delà de 100€. Si vous souhaitez soutenir la librairie, vous pouvez faire des listes des livres qui vous tentent pour venir les acheter dès la réouverture ! Et vous pouvez acheter des bons d'achat ici  à soutien-commercants-artisans.fr Un grand merci à ceux qui l'ont déjà fait, cela permet de soulager la trésorerie. » Sandrine Babu, la libraire de « L’Instant ». Après quelques instants perdus, vivement « Le Temps retrouvé » ! L3D

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 Des idées pour écrire...

    10) En-suite de récits à composer par vous !

     Un personnage d’une célèbre histoire revient sur Terre au printemps 2020, mais revient-il vraiment, ne s’était-il pas fait un peu oublier en son lieu ? est-ce juste un fantôme parmi les fantômes en pleine période de confinement généralisé et individualisé : il décrit et raconte ce qu’il perçoit et vit, se méprend-il tout d’abord ? croit-il avoir la berlue ? s’enchante-t-il ? désespère-t-il ? rencontre-t-il un autre personnage issu d’un autre livre ? peut-être est-ce vous qu’il rencontre un jour que vous pratiquez de l’exercice physique en avançant masqué ou que vous chantez à votre balcon ! Voici deux-fois-sept-propositions-d’écritures à partir de lectures-de-récits qui me furent décisives !

     1) Le Petit Prince de Saint-Ex entame un dialogue avec la Rosace de Notre-Dame ou le Renard des grandes surface et demande des nouvelles d’un aviateur stylé…

    2) Un Persan à Paris des Lettres Persanes de Montesquieu s’étonne de n’être plus bousculé et pense que tous les Parisiens sont partis en campagne ou à la campagne…

     3) Le Candide de Voltaire - ou son Huron ou son Micromégas - fait la découverte d’une merveille : la « Panglossmachine » qui contient tous les livres de la bibliothèque du monde sauf…

     4) Le Baron de Münchhausen arrive comme un boulet au beau milieu des Invalides… et dérange une cérémonie avec masques et casques…

     5) Un groupe de Martiens veut transformer la Terre en planète rouge bis mais s’oppose à la résistance des défenseurs des couleurs verte et bleue… Une Sélénienne en habit de Lune, en Claire de Terre, en Or de Soleil, veut rencontrer l’amour et chante sous le balcon d’Andy Mignon, qu’elle entend bien… éblouir…

     6) Arachné, aux dons remarquables de fileuse et tisseuse, avait osé défier la déesse Pallas, au jeu de bel ouvrage, et son audace talentueuse provoqua sa métamorphose d’humaine Lydienne en animal araignée… Mais voici qu’elle se présente à l’émission « Les Terriens ont un talent fou, fou, fou » avec son invention-performance : une toile géante pour mettre en contact les gens de par le monde…

     7) Marco Polo dont le navire est en quarantaine dans un port méditerranéen médite sur la valeur en soie et les routes de la Fortune, à peine distrait par les ombres chinoises des masques vénitiens…

     8) Scapin, Boileau, Quasimodo ou Cyrano ! reçoit sur la tête un méchant « encombrement » de Paris et, à la suite de ce choc, débarque Place de Grève à trois moments différents.

     9) Phileas Fogg bloqué net dans son tour du monde… se demande sérieusement si son défi de 80 jours n’est pas tombé à l’eau et se met à écrire « 7 semaines en confinement ».

     10) Robinson Crusoé arrive de son île, bien décidé à rattraper ses années de confinement insulaire et constate, quand il les déniche, qu’il a de nombreux disciples en plein Londres…

     11) Le narrateur philosophe du 18e siècle en double de Louis-Sébastien Mercier qui s’était retrouvé, par la grâce de l’imagination, en 2440 (et vous pouvez y envoyer… qui vous voulez !), revient dans le temps au printemps 2020 dans un Paris quasi désert…

     12) Zazie dans le métro qui aurait pu s’appeler Zazie sans une rame retente sa chance de découvrir le métro à Paname un jour sans grève et croise deux gars dont un avec unlongcou et qui comparent les mérites des bérets, foulards, châles, casquettes, chapeaux et  masques.

     12 bis) Le retour de Richard 3 par le train de 9h24… avant une réunion d’une drôle de famille. Avec Gilles, Jean-Gilles, Sophie et les autres, sous l’œil attentionné d’Eric Bu… et le Bon !

     13) Les autorités missionnent en 2020 le médecin Bernard Rieux qui a lutté dix mois contre la Peste à Oran dans les années 40 de faire profiter de son expérience et de son engagement pour aider à passer la crise sanitaire du coronavirus ; il a beau rétorquer qu’il a perdu sa propre trace et qu’il demeure un personnage de fiction, il est enrôlé dans cette nouvelle guerre…

     14) Des Esseintes le reclus esthète de Fontenay-aux-Roses et d’A Rebours connaît du jour au lendemain une visibilité médiatique mondiale avec un entretien où il donne des conseils en décoration florale et en livres de moines latins et de poètes saturniens… Xavier de Maistre, sollicité pour son Voyage autour de ma chambre euh de sa chambre oui de ma chambre, était depuis accaparé par son retour aux affaires, le monde d’avant, revenu au galop... Sollicité aussi, le capitaine Nemo n’y est pour personne…

     Laurent 3D56, deux fois sept propositions d’écriture, entre le 21 et le 26 avril 2020.

     A vous de raconter ! Un matin de printemps…

     Envoi des textes : monsieurdyrek@yahoo.fr de préférence sous word format doc ou docx, (par défaut « dans le corps du mail »), Style « sans interligne », Times new roman 12, avec à la fin de chaque texte prénom, nom, âge, ville et texte d’origine. Pour les 7 cases de BD en fichier JPG svp, sur 1 ou 2 pages.

     Laurent Desvoux-D’Yrek, incitant à lire, dire, écrire, vivre, dire, écrire, lire… méditer, raconter, décrire… ad libitum… et par toutes les saisons…

*Vous êtes invités à « J'aime » ci-après,

A partager, à commenter, oh dites-nous

Ce qui vous aplu, étonné, fait sourire ou

Ce qui vous donne envie de lire et ou d’écrire*

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Commentaires
J
Quel travail !!!<br /> <br /> Wouaw.
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