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Le blog de Monsieur Dyrek
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9 décembre 2008

2 récits de Mots qui chantent par Lilas et Clémence

LES MOTS QUI CHANTENT

                                                       à Paris le jeudi 13 novembre 2008

Les mots qui chantent « à bord du Francoph’ »

           Ce siècle avait quarante-trois ans quand débuta mon histoire. Pour échapper à la guerre, mes parents avaient décidé de partir en voyage. Mais quelle destination choisir ? Nous n’en avions aucune idée. De toute façon, nous n’avions pas assez d’argent pour partir bien loin et en ce moment, l’Europe n’était pas sûre. Nous nous sommes finalement décidés : « Allons au port, nous trouverons bien un bateau qui part loin et qui n’est pas trop cher. » avait déclaré monsieur Chic, mon père. Pour une fois nous étions tous d’accord et c’est ainsi que je me suis retrouvée, moi, Passe-partout, petite fille de huit ans et demi, sur « Le Francoph’ », un bateau qui partait faire le tour du monde pour trouver « les mots qui chantent ».

          Ce siècle avait quarante-trois ans quand je me suis aventurée sur la passerelle de bois de chêne qui me conduisait sur le bateau. J’étais petite à cette époque, et je n’avais pas peur des naufrages, je ne savais même pas ce que c’était. Pourtant, ça m’est arrivé, à moi personnellement. C’était le cinq octobre mille neuf cent quarante-trois, le jour de la sainte Fleur. La mer était couverte d’écume et d’énormes vagues se fracassaient contre le bateau. Comme il faisait frais, j’avais mis mon bonnet, mon écharpe et mes gants en plus de ma salopette en jean et de mon t-shirt manches trois quart blanc. Je n’avais pas froid aux pieds avec mes bottes, et tout-à-coup, une vague plus haute que les autres a percé « Le Francoph’ ». J’ai hurlé en même temps que l’alarme qui se déclenchait. Madame Bijou, ma mère et monsieur Chic m’ont serré contre eux et nous avons sauté tous les trois dans une barque. Malheureusement, nous avons sauté à côté et nous nous sommes presque noyés. Heureusement, après nous être débattus pendant vingt-quatre heures, nous avons échoué sur l’île « Les lettres chantantes ».

     Ce siècle avait toujours quarante-trois ans. L’île était assez exotique, et on y trouvait toutes sortes de plantes. C’est là que j’ai appris à tresser un panier de roseaux, ou encore à faire un pagne de feuilles de palmier. Mais le plus impressionnant était sans doute « les mots ». J’ai bien dit « les mots », et pas « les motos » ou quelque chose comme ça. Non, c’était « les mots », le vocabulaire des gens qui habitaient là qui était impressionnant. Ils connaissaient toutes sortes de mots, des petits, des longs, des grossiers… Et ils avaient, entre autres, une « villa des mots ». C’était un endroit calme et serein, où les mots pouvaient se déplacer, communiquer… C’est là que se trouvaient les âmes des plus grands poètes et des plus grands écrivains. Allongées sur un lit où assises sur une chaise, les âmes écrivaient, écrivaient encore, écrivaient sans relâche. On y trouvait également un hôpital pour les mots, où on trouvait la petite phrase, la jolie petite phrase : « Je t’aime ». Quand je suis sortie de la villa, il m’a semblé que j’avais compris une chose importante, au fin fond de mon âme, mais je ne savais pas laquelle.

    Ce siècle venait d’avoir quarante-quatre ans lorsque je suis allée à « l’usine de l’analyse fonctionnelle ». Endroit grouillant plein de mystères, je ne l’ai pas trop aimé. On cherchait le sens profond de la phrase, mais était-ce bien important ? Je réfléchissais à la question quand… Ce siècle avait en réalité huit ans, j’étais en deux mille huit et le réveil venait de sonner. Je grognais puis, secouant la tête, je me levais de mon lit. Il était huit heures. Hum… Quel beau rêve ! Dommage qu’il soit fini. J’aurais bien aimé explorer d’autres endroits de l’île. Enfin… C’est la vie !

      Rédaction de Lilas I. en Devoir Sur Table en 6e 2

LES MOTS QUI CHANTENT

    « Ce siècle avait 80 ans quand nous embarquâmes dans le bateau le Francoph’ pour aller à la recherche des mots qui chantent ». Nous étions enfin à bord du bateau quand arriva un gros monsieur. Il se présenta : « Bonjour, bienvenue, je suis le capitaine de ce navire. Je m’appelle M. Boudin. Pendant ces 80 jours avant que vous ne me quittiez pour votre recherche, vous pourrez profiter de la piscine, du tennis, des restaurants… »

    Ce siècle avait 81 ans quand nous arrivâmes afin à Toublia. Il faisait très chaud (soleil de plomb). Quelques heures après, le soleil se coucha, un coucher magnifique… Avant de dormir, il fallait monter les tentes (drôle de cirque !), ce fut difficile.

    Ce siècle avait 81 ans et 319 jours, je fus réveillée par un cri : le cri de ma mère à cause d’une petite, minuscule araignée. Nous mangions, nous nous habillions en quelques minutes et après nous marchions sous le soleil quand quelque chose m’intrigua dans les broussailles. Je m’écartais vite du chemin quand, soudain, je tombai dans un tunnel.

    Ce siècle avait 82 ans quand j’atterris dans une botte de foins. Je repris mes esprits en entendant un bruit qui venait de nulle part. Il faisait noir. Heureusement j’avais ma lampe de poche. Je l’allumais. Plus de batterie, les piles ne fonctionnaient plus. Le bruit recommença à nouveau. Je me dis « Il faut que je suive le son ». Une fois, je touchai le mur. Il était visqueux, gluant. Enfin, je vis de la lumière.

    Ce siècle avait 83 ans quand je me retrouvai au beau milieu d’un concert de rock. Mais qui chantait ? Des MOTS. Ils arrêtèrent de chanter et commencèrent à parler puis ils me montrèrent la sortie… juste face à mes parents. Ce fut la joie des retrouvailles. Je crois que je tiens bien mon nom « Passe Partout ». 

    Rédaction de Clémence L. 6e2 à Paris en novembre 2008.

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Commentaires
M
Bravo,<br /> <br /> C'est super, très joli, j'aime beaucoup celui de Lilas mais j'aime aussi celui de Clémence, félicitations les filles !
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