Patrimoines en poésie deux 6e sur le podium de la 7e édition, Printemps des Poètes, Adieu au ticket, Visa Poèmes !
PATRIMOINES ENPOÉSIE,
7e ÉDITION !
Pour la 7e édition ! deux de nos élèves, Alix et Matthieu de la 6e2, vont figurer sur le podium de «Patrimoines en poésie» lors de la remise des prix qui se déroulera en mars, mois du Printemps des Poètes, au Musée d’Orsay !
Catégorie Ateliers d’écriture (avec la classe), 11-12 ans… Podium avec Alix Le Kiosque des Noctambules et avec Matthieu Une ville sous la ville avec les égouts de Paris et l’évocation des Misérables de Victor Hugo.
Nous vous présentons ici les deux poèmes et leur illustration. Nous complétons du poème de Clémence aussi de 6e2, dont le poème « La Salamandre de l’Opéra de Paris » a été remarqué par le jury et de celui de Juliette de 6e1 consacré à l’Arc de Triomphe et que le Maire du 15e a beaucoup apprécié d’entendre dit par cœur avec fougue lors du Marché de Noël de notre établissement.
Nous vous présentons aussi quelques poèmes d’élèves sur le thème d’ensemble « Adieu au ticket » et les plus remarquables et créatives illustrations. Enfin vous aurez quelques vues du mur garni des « Visas poèmes » établis pour l’Éducation Nationale par participation au « Printemps des Poètes » dont le thème de mars 2023 est Frontière(s).
Pas de hasard si le thème traité par le Diocèse en poésie fut récemment « La paix » et si «Mathématiques en cartes» viendra animer les classes lors de «La semaine des mathématiques». L’actualité géopolitique troublée sur notre continent a imposé en quelque sorte ces thématiques qui se recoupent en nombreux points. Comme pour dessiner un calligramme géant d’une frontière à l’Est et des souffrances physiques et morales sur ce front.
Longue vie au Patrimoine francilien et européen ! Laurent Dyrek, dit L. Desvoux-D’Yrek, professeur de français, potier de mots et d’images au 20 février 2023.
Un jeune collégien de Sainte-Elisabeth, lauréat !
Une ville sous la ville
Sous le regard, Pont de l’Alma, je descends.
Une ville sous la ville s’ouvre dedans.
Les yeux grands ouverts,
Je découvre sous la terre
Un monde aux murs épais
Et aux voûtes terrestres.
Dans les égouts, je me mets à rêver.
Mon livre coule dans ces eaux usées.
Sous le regard l’eau
Coule chargée d’immondices
Jean Valjean descend
Pour sauver Marius, la fosse l’attend.
Dans ce Paris des ténèbres,
Où le nom des rues est inscrit
Comme un phare dans la nuit,
Les égouts l’avalent et l’engloutissent.
Comme l’égoutier, Jean reste dans l’ombre.
Comme moi, il entend le clapotis.
Matthieu R. 6e2Paris, collège Sainte-Elisabeth, 11 ans.
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Une jeune collégienne de Sainte-Elisabeth, lauréate !
«Le Kiosque des Noctambules» de Jean-Michel Othoniel
(métro Palais Royal - Palais du Louvre - 1er arrondissement)
Dans le grand Paris,
Il y a des petites souris
Qui vivent la nuit :
Entre Opéra et Comédie.
A la tombée de la nuit, elles font des sorties.
Une fois le spectacle fini, avant d’aller au lit,
Ces célèbres souris connues du tout Paris,
Arrivent par nuée dès que sonne minuit.
A ce moment bien précis, on les surnomme les Noctambules.
Chacune dans une bulle, elles se dissimulent et ondule.
De perles en perles, elles déambulent
Sur un fil de molécule telle des funambules.
La place Colette est alors le théâtre des leurs comédies,
Les petites souris deviennent le temps de la nuit les reines de Paris.
A la première lueur du jour, elles retournent dans leur nid.
Et laissent les voyageurs avancer dans ce collier infini.
Alix L. 6e2
Paris, collège Sainte-Elisabeth, 11 ans.
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Une jeune collégienne de Sainte-Elisabeth a son poème remarqué par le jury !
La Salamandre de l’Opéra Garnier
Il était une fois
Dans les allées de l’Opéra Garnier
Une salamandre qui aimait tant
Les spectacles et les ballets
Qui ne pouvait pas s’empêcher,
De les regarder.
Mais les spectateurs effrayés
Ne cessaient de la chasser.
Un jour, le feu arriva à l’Opéra,
Elle sauva tout le monde de cet attentat.
Aimant tellement ce lieu encore,
Ne pouvant s’en lasser,
Car il était vêtu d’or
Et produisait de si beaux ballets.
Elle s’arrêta à un endroit.
Près du grand escalier,
A l’aide du fantôme de l’Opéra Garnier
Elle y resta, sur les remparts, s’y installa.
Habillée d’or et d’argent, le public de passage
Pouvait enfin l’admirer sans la chasser !
Clémence DL, 6e2 Paris, collège Sainte-Elisabeth, 11 ans.
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L’Arc-de-Triomphe
Je ne suis pas le plus connu,
Je ne suis pas fait entièrement d’or,
Mais je renferme un trésor.
Il se nomme le soldat inconnu,
Un souvenir de guerre et de combats.
Et pourtant, ce pauvre soldat,
Rencontre de temps en temps notre président.
Car, tous les ans, on l’habille de rouge, de bleu et de blanc
Puis, on ravive sa flamme,
Pour conserver son âme,
Je suis souvenir de tous ces hommes disparus,
Que l’on surnomme les poilus,
Je représente la victoire et la paix,
Je suis symbole de liberté.
Juliette T. 6e1
Paris, collège Sainte-Elisabeth, 11 ans.
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Classes de 6e1 et 6e2 de Monsieur Laurent Dyrek, Professeur de français.
Paris, cycle 3, Collège Sainte-Elisabeth, station de métro Boucicaut, collège à 600 mètres du Pont Mirabeau, station Javel !
PATRIMOINES ENPOÉSIE
ADIEU
AU
TICKET
EN SUPPORT PAPIER !
Le ticket en carton entre dans l’Histoire,
devient collector et fait partie
du Patrimoine francilien !
Chaque « passager » ou chaque « passagère » de 6e2 et de 6e1 complètera son propre poème que j’ai ici dactylographié (une sélection venue du DST, si votre poème n’y figure pas, vous pouvez me le faire parvenir sans obligation, par exemple amélioré) et corrigé pour un minimum de 12 vers, pour un total maximum de 22 vers.
Comment ? Puisqu’il s’agit du ticket de transports parisiens, vous pouvez évoquer des stations de métro ou d’autobus que vous connaissez ou proches du monument d’Île-de-France sur lequel vous avez composé un poème. Vous pouvez évoquer aussi l’adieu aux tickets de métro en support cartonné, puisqu’une solution électronique a été adoptée et généralisée cette année. Le ticket en carton va entrer dans l’Histoire !
Pour l’unique envoi individuel, je choisirai le meilleur de vos deux textes (poème ticket, station et monument ou poème évoquant juste le monument) et le plus original, le plus créatif notamment pour son illustration. L’illustration même du monument peut faire la place belle aux tickets, par exemple les tickets peuvent être agencés, découpés pour donner la forme du dit monument.
Vous pouvez aussi écrire des mots de votre poème sur les côtés des tickets de chaque côté de la bande magnétique et encadrer votre poème avec de tels tickets écrits. Vous pouvez reprendre d’anciens tickets dont trouver des images sur Internet ou autour du poème d’Hyppolite consacré aux Gargouilles, sur son texte j’ai ajouté la mention de la station Cité – photographie à présenter à l’endroit !
L’ensemble devra être envoyé au maximum le 15 décembre aux organisateurs et organisatrices de « Patrimoines en Poésie ». Nous aurons aussi une heure ou deux à y consacrer les lundi 12 et mardi 13 avec des feuilles de dessin cartonnées, des tickets justement et les textes corrigés ou augmentés.
Il me semble qu’un ensemble sur le ticket parisien peut attirer leur attention (pour mémoire l’an passé des écoles s’étaient fait remarquer avec des textes sur « Le Croque Monsieur » et « Les Champignons de Paris », une première en-dehors des monuments « classiques » en tant que « sentiers battus »…).
Monsieur Laurent Dyrek, Professeur de français,
à Paris le 8 décembre 2022.
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Les Gargouilles de Paris
Station de métro Cité !
Ah ! les Gargouilles de Paris !
Parfois on vous oublie,
Vous n’êtes pas très jolies,
Mais vous êtes quand même sur Notre-Dame de Paris.
Je me demande ce que vous représentez,
Et qui vous a créées,
Pourquoi vous ne vous envolez pas ?
Vous seriez en liberté,
Puis vous passeriez à la télé.
Ah ! mais j’oubliais, vous n’êtes que des pierres,
De la cathédrale vous êtes prisonnières.
Vous ne pouvez pas bouger,
Mais vous voyez défiler le monde entier.
De toute la planète, les touristes viennent vous admirer.
Les siècles que vous avez traversés,
Ne vous ont pas abimées.
À Notre-Dame, vous êtes ancrées,
Et vous y resterez pour la protéger.
Hippolyte B. 6e2
Collège Sainte-Élisabeth Paris 15e
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Le Ticket
Un jour d’automne, je pris
Le métro, moi Adrien
Avec ce drôle de petit
Carton dans ma main
Je vis quelqu’un,
D’un drôle de ticket avec aussi un ticket
Et bizarrement, il me suivait.
Je pris peur et me rendis
Dans un autre wagon
Mais il me suivait, ce fanfaron !
Enfin, je réussis à le semer
En arrivant dans mon quartier.
Rue Olivier de S., devant la Ruche je passais
Rejoindre Amandine qui avait
Un sacré ticket pour moi.
Passager Léandre D.V., 6e 1 le 11 décembre 2022.
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` Le monstre de Paris
Vient le moment de faire passer le ticket
De le poinçonner ou de le composter
Pour te faire passer le tourniquet
Puis descendre les marches
De la station « La Défense »
Pour aller voir la Grande Arche
A la manière de Provence
Nous attendrons le grand monstre
Qui sortira de l’ombre
La légende raconte
Qu’il engloutirait des personnes
Quand la bouche de ce monstre s’ouvrira
Et que ses passagers descendront
Ce sera donc à mon tour
De me faire engloutir par la bête !
Puis… c’est le jour J ! J’ai un ticket avec Julie
Et j’ai deux tickets Pour le théâtre : Le Tourniquet
Et deux tickets de métro Pour avant nous rendre au restau
Cette journée avec Julie C’est le paradis.
Passager Thomas R. 6e2 Collège Sainte-Elisabeth, Paris, 11 ans.
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Passager Luc F. 6e2
Paris, collège Sainte-Elisabeth, 11 ans.
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Poème sur le ticket de métro
Cher ticket de métro
Que tu es beau !
À la station Moulinot
Je te fais passer dans la machine
BIP en route vers Argentine
Ô mon ticket de métro
La carte magnétique
À République
C’est plus écolo
Mais c’est moins rigolo
Adieu ticket !
À mes enfants,
Comme mes parents
De leur enfance,
Je parlerai de toi
Comme d’un roi !
Passagère Charlotte E 6e2
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VISA POÈMES
Avec l’Éducation Nationale
et le Printemps des Poètes 2023
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Crédit photos : Laurent Desvoux-D’Yrek, exposition 2023
à l’accueil de l’établissement Sainte-Elisabeth.