Lettre de Jacqueline Bregeault-Tariel aux 6e, avril 2010
Jacqueline BREGEAULT-TARIEL 1 avril 2010
Adresse aux élèves de 6° de l’école Sainte Élisabeth à Paris
L’HOMME QUI MARCHE, ami des joyeux drilles de plusieurs classes de sixième de Sainte Élisabeth, m’a apporté dans sa besace textes, poèmes, chants et dessins.
Ma joie à lire chacun d’entre vous, je vous la laisse deviner !
Formule magique que ces trois mots l’Homme qui marche et splendeur de l’œuvre sculptée de Giacometti.
Vous-mêmes, vous avez fait œuvre d’artiste en écrivant les mots qui surgissaient de votre imagination, de votre expérience de la marche, de l’écho des premiers pas de l’homme sur la lune. Alors l’univers s’est ouvert à vos rêves.
Marcher, marcher, marcher avec ardeur, courage, vaillance et persévérance, pas un ne s’est arrêté en chemin.
Isabelle s’est demandé « mais vers où il marche ? »
Les mots ne sont pas de simples compositions de voyelles et de consonnes. Ils détiennent des pouvoirs, ils vous harcèlent, ne vous lâchent pas, vous questionnent sans répit : " Et toi, qui es-tu ? D’où viens-tu ? Où vas-tu ? "
La vie s’ouvre devant vous. Les mots, il faut aller les chercher sur les bancs de l’école, certes, mais aussi, tout au long de votre vie, dans les textes des grands écrivains.
C’est le bonheur que je souhaite à chacun d’entre vous.
Jacqueline
« Le front vers la terre, l’esprit au ciel
je marchais, je marchais,
lançant ma vie eu quête d’un désir
sur le sentier du temps… »
Federico Garcia Lorca